“La Région risque l’asphyxie” : la lettre ouverte de Beci et de la FGTB aux responsables politiques bruxellois

Thierry Geerts, CEO de Beci, avec le nouveau blason, lors de l'événement organisé par son organisation, ce 4 février.

L’organisation patronale BECI et la régionale bruxelloise de la FGTB ont adressé mardi une lettre ouverte aux informateurs bruxellois pour les interpeller sur les principaux défis à relever pour la Région-capitale et proposer des solutions concertées.

“La Région risque l’asphyxie, paralysée par des blocages politiques sans fin, une violence liée au trafic de drogue qui s’intensifie et une précarité extrêmement préoccupante. L’impasse politique hypothèque son avenir”, ont-ils averti d’emblée.

Selon ces partenaires sociaux, l’insécurité grandissante qui fragilise les commerce et la convivialité a “des conséquences lourdes pour les entreprises et les services publics, pour les travailleurs, les touristes et les navetteurs, et surtout pour les habitants de ces quartiers et, enfin, pour l’ensemble des Bruxellois”.

Pour le président de la FGTB Bruxelles Jean-Michel Cappoen et la secrétaire générale Florence Lepoivre, l’administrateur délégué et la secrétaire générale de BECI, Thierry Geerts et Lisa Isnard, si Bruxelles ne garantit pas un environnement sûr, elle fera fuir les travailleurs et habitants.

“Le gouvernement fédéral a bien annoncé une task force mais sans coordination réelle avec l’exécutif bruxellois, cette initiative risque de rester un emplâtre sur une jambe de bois. Mais un environnement serein ne se réduit pas à une politique de sécurité optimale. Il faut aussi une meilleure concertation entre tous les acteurs de la Région”, ont-ils ajouté, demandant la conclusion d’un nouvel accord socio-économique reprenant les priorités partagées des interlocuteurs sociaux.

BECI et la FGTB Bruxelles souhaitent également travailler avec les acteurs publics et privés, pour relancer l’industrie, notamment via une politique foncière afin d’augmenter les espaces dévolus à l’activité industrielle et une politique de mobilité et de logistique adaptée.

“Nous devons poursuivre la Shifting Economy, pour investir massivement dans la transition climatique et promouvoir les entreprises inscrites dans une démarche d’impact social et environnemental positif, tout en développant davantage la politique de soutien à la recherche et à l’innovation”. Idem pour la stratégie Renolution, ont encore plaidé les deux organisations.

Aux yeux de BECI et la FGTB, “le marasme affecte non seulement les finances publiques, les services publics, mais aussi les entreprises qui font vivre notre Région.” Il faut donc d’urgence “prévoir les moyens financiers nécessaires au développement socioéconomique de la Région, en travaillant tant sur les dépenses que sur les recettes, tout en préservant la dynamique économique et la politique sociale.

“Bruxelles doit être à la hauteur de son titre de grande capitale européenne : multiculturelle, dynamique, vivante, innovante et sûre. La Région a besoin d’un gouvernement qui reprenne son destin en main, dans un territoire où habitants, entrepreneurs, touristes et travailleurs se déplacent avec confiance. Sans action rapide, l’avenir de Bruxelles risque d’être gâché”, ont-elles conclu.

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