Les négociations pour la formation d’une majorité gouvernementale en Région bruxelloise devraient reprendre ce lundi à six partis, mais sans la N-VA, confirme Les Engagés après que La Libre a rapporté l’information.
Au terme de plusieurs semaines de discussions respectueuses et constructives, des négociations en vue de la formation d’un gouvernement bruxellois vont pouvoir reprendre ce lundi avec six partis à savoir le MR, le PS, Les Engagés, Groen, l’Open VLD et Vooruit », selon une communication du MR auprès de La Libre. Selon le scénario échafaudé par les libéraux francophones, la N-VA ne ferait pas partie du gouvernement bruxellois.
« Afin d’installer le Gouvernement avec une majorité parlementaire dans les deux collèges, répondant ainsi au prescrit légal, le MR désignera comme secrétaire d’État, sur son quota, une personnalité issue de la société civile non-encartée (mais néanmoins N-VA compatible, NDLR), permettant ainsi de recueillir la confiance des partis démocratiques représentés au Parlement bruxellois », a précisé le MR dans un communiqué.
Selon La Libre, ce plan aurait été validé dimanche soir par les négociateurs PS, Engagés, Groen, Vooruit, Open-VLD, ainsi que la N-VA. Le MR a affirmé que « l’objectif de cette démarche est d’avoir un gouvernement bruxellois de plein exercice afin de répondre au plus vite aux défis de la région capitale ». Dans une première réaction, les Engagés ont salué une « étape positive qui permet enfin d’avoir l’espoir que Bruxelles puisse rapidement se doter d’un gouvernement ».
“Parler de fond”
« Après des mois d’atermoiement, on ne peut qu’être soulagé que les questions de vétos et d’exclusives soient enfin passés, et qu’on puisse commencer à parler de fond. Les Bruxellois le méritent », a commenté Christophe De Beukelaer. L’Open-VLD, qui exigeait la présence de la N-VA au sein de la future majorité bruxelloise, semblait dimanche soir se satisfaire du plan élaboré par le MR. « Si le PS, la N-VA et le MR ont trouvé un accord, je serai le dernier à l’empêcher », a commenté Frédéric De Gucht. Du côté de la N-VA, la prudence était de mise: « Nous suivons cette initiative pour voir si elle peut enfin déboucher sur une majorité qui a du sens sur le fond et sur le plan institutionnel, et sur un gouvernement qui tente de mettre de l’ordre dans ses affaires », a réagi Cieltje Van Achter.
« Nous sommes très heureux qu’il y ait une avancée, enfin ! », a commenté Ans Persoons, de Vooruit. « C’est un soulagement pour les Bruxellois. Il y a beaucoup de travail sur la table, alors concentrons-nous sur les solutions dont Bruxelles a besoin ». Pour Groen, il s’agit d’une « étape importante ». « Maintenant, nous pouvons enfin parler de contenu. Les Bruxellois méritent un gouvernement qui s’attaque aux problèmes », a déclaré la négociatrice Elke Van den Brandt. Le PS n’a, à ce stade, fait aucun commentaire sur l’annonce de cette percée qui intervient plus d’un an après les élections régionales du 9 juin dernier.