Les interlocuteurs sociaux de la Région bruxelloise ont plaidé jeudi pour la mise en oeuvre d’une “stratégie industrielle ambitieuse” pour Bruxelles.
Dans un avis publié de sa propre initiative, Brupartners, l’organe représentatif des partenaires sociaux bruxellois, souligne que le site Audi de Forest doit rester un moteur industriel pour Bruxelles. Il appelle à y développer une industrie diversifiée, innovante et solidement ancrée localement, au sein d’un écosystème durable et résilient.
« Cette ambition requiert une gouvernance multi-acteurs, des critères clairs et une vision à long terme. Les autres grands sites industriels — Schaerbeek-Formation, Centre TIR, site Solvay — doivent également être intégrés dans une stratégie cohérente, articulée autour de leurs spécificités : logistique bas carbone, distribution urbaine optimisée, innovation industrielle », précisent les partenaires sociaux.
Pour Brupartners, l’avenir industriel de la Région passe par la valorisation du tissu productif existant, l’anticipation des besoins futurs des entreprises, et une approche différenciée, adaptée à la diversité des activités industrielles.
Le déploiement d’une véritable stratégie industrielle bruxelloise suppose aussi une politique d’aménagement volontariste, destinée à préserver et développer les sites industriels stratégiques. Cette stratégie doit s’appuyer sur :
- une logistique fluide,
- une implantation cohérente des activités,
- des mécanismes de financement public équitables,
- et un soutien accru à l’innovation.
En tant que métropole, Bruxelles s’inscrit dans des dynamiques économiques dépassant ses frontières institutionnelles. Brupartners plaide dès lors pour une coopération renforcée avec les Régions voisines, afin d’optimiser les chaînes de valeur industrielles.
« L’industrie bruxelloise ne pourra se développer durablement sans une approche intégrée et pragmatique », insiste l’organe consultatif.
Enfin, les partenaires sociaux rappellent que la capitale européenne a besoin d’une stratégie alliant développement économique, cohésion sociale et transition environnementale. Celle-ci devra prendre en compte les contraintes foncières et logistiques propres à la Région, s’appuyer sur une concertation approfondie avec les acteurs socio-économiques et faire l’objet d’une coordination renforcée entre les différents niveaux de pouvoir.