Arizona bis: le Roi charge Prévot d’une mission, la volonté est de reprendre vite pour éviter une radicalisation de la N-VA

Le roi reçoit Maxime Prévot, dans son tour de table, ce vendredi après-midi. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le roi Philippe donne dix jours au président des Engagés pour faire un médiation. Objectif: remettre l’Arizona en piste. La crainte? Un durcissement de Bart De Wever et un échec avant les communales. D’où l’idée de le remettre en selle assez vite.

Le roi Philippe a terminé ses consultations, ce vendredi après-midi. Suite à cela, il a chargé Maxime Prévot, président des Engagés, d’une mission de médiation.. La formule sur laquelle travaille le Palais reste l’Arizona, composée de la N-VA, du MR, des Engagés, du CD&V et de Vooruit.

Cette mission a pour but de rapprocher les points de vue entre les différents partenaires dans l’optique d’une reprise des négociations dans les meilleurs délais”, expose le Palais dans un communiqué. Maxime Prévot est attendu le 2 septembre prochain par le chef de l’État pour lui faire rapport.

Trop d’impôts

Cette “dramatisation” n’était “pas nécessaire”, estime le président du MR, Georges-Louis Bouchez. Qui a tenu à faire une mise au point à sa sortie du rendez-vous royal, rejetant la responsabilité de l’échec en s’exprimant plus particulièrement à la presse flamande.

Dans le pays le plus taxé au monde, je n’ai pas été élu pour inventer des impôts“, clame Bouchez. Outre les plus-values, selon lui, il y avait sur la table des taxes sur certains produits de première nécessité, un relèvement des accises sur l’essence, une révision de l’avantage fiscal sur le trajet entre le domicile et le travail… Qui se dit désireux de reprendre rapidement, à cinq, pour évoquer également la sécurité, la défense, l’économie…

Eviter la radicalisation

Du côté francophone, on exprimait le souhait de battre rapidement le fer tant qu’il est chaud. Tout d’abord, parce que la proximité des élections communales empêchera rapidement d’arriver à des compromis. Mais aussi, et c’est lié, pour éviter que Bart De Wever ne fasse “payer” son échec en se repliant sur la Flandre ou en faisant payer le prix fort à une éventuelle participation fédérale.

L’idée resterait donc de rendre la main au président de la N-VA, après avoir débloqué la situation. “Ce n’est pas parce que Bart De Wever est parti qu’il ne pourra pas revenir”, a confirmé Conner Rousseau en sortant du Palais. Reste à voir si cela est réaliste…

A tout le moins, voilà dix jours pour apaiser les ressentiments des uns et des autres.

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