Accès au financement des PME: “un enjeu primordial”
Une étude de l’OCDE met le doigt sur l’évolution négative des crédits aux PME. Le ministre fédéral David Clarinval met le sujet à l’agenda européen.
Pour une PME, obtenir un financement est souvent une question de vie ou de mort. Pour développer son activité. Ou pour financer les nécessaires adaptations aux nécessités de la transition énergétique. Or, l’accès devient de plus en plus problématique.
Une étude de l’OCDE le confirme. Et le ministre fédéral en charge des PME, David Clarinval (MR), met le sujet à l’agenda européen.
Des prêts de plus en plus difficile
Que confirme l’OCDE? Tout d’abord que “depuis 2020, une série de chocs sur l’économie mondiale a eu un impact négatif sur les PME et les entrepreneurs, ainsi que leur accès au financement”.
Cette évolution négative est confirmée par la conjoncture récente. “Plus récemment, d’importantes pressions inflationnistes ont conduit à un resserrement des conditions de prêt, limitant le flux de financement vers les PME et agissant comme une barrière à l’investissement.”
Alors que les besoins sont criants, le manque de moyens est un souci majeur. Car, confirme l’organisation internationale: “Le tableau de bord de l’OCDE fait état d’une forte augmentation du cout du financement des PME en 2022, ainsi que d’une baisse significative des prêts aux PME. Les financements par capitaux propres ont également chuté en 2022, après une année de croissance historiquement élevée en 2021.”
Le sujet à l’agenda
Alors que la Belgique préside l’Union européenne en ce premier semestre 2024, le ministre fédéral David Clarinval veut en faire un sujet. « C’est un enjeux primordial, non seulement au niveau national mais aussi au niveau européen, confirme-t-il. Je souhaite contribuer à un environnement dans lequel le potentiel des PME est renforcé et développé, permettant de garantir un paysage économique européen prospère et compétitif. » Une conférence est organisée ce lundi afin de mettre le sujet à l’agenda.
“Il existe des initiatives européennes visant à améliorer la recherche de capitaux, mais il y a encore des progrès à faire en la matière, insiste-t-il. Ces possibilités d’améliorations sont au cœur des discussions. Il s’agit par exemple de la possibilité de fournir un soutien à ces entreprises pour valoriser leur propriété intellectuelle, financer leur transition vers des modèles plus durables, éviter des faillites en réduisant les paiements tardifs ou en réformant le droit de l’insolvabilité.”
David Clarinval rappelle les mesures déjà prises en Belgique au cours de cette législature, dont un plan en vingt-cinq points pour soutenir l’entrepreneuriat féminin ou des campagnes d’information. Le droit-passerelle a permis d’éviter des faillites durant la crise du Covid. Mais désormais, il s’agit de passer à la vitesse supérieure.
Avec une question centrale: comment surmonter la frilosité de plus en plus grande des banques?
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