Abd-Samad Habbachi, CEO de A6K : “La Belgique régresse”

Les CEO ont des attentes fortes pour les prochains gouvernements. Loin du débat sur la taxation des millionnaires, ils veulent mettre l’accent sur un soutien à l’activité économique. Non sans dénoncer un climat qui y est hostile. Déclarations fortes.

“Pour discuter avec beaucoup de capitaines d’industrie, le principal défi, c’est la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée aux niveaux local et régional. Il faut résoudre cette équation entre ces industries qui pleurent pour des talents et le nombre considérable de personnes qui sont hors du marché de l’emploi. Il faut donner des perspectives aux entreprises et aux citoyens, via une émancipation par le travail.

Or, on le voit dès l’enseignement fondamental, nos résultats ne sont pas bons. Il suffit de regarder les tests PISA. Il y a 50 ans, la Belgique était connue pour ses prix Nobel, pour l’excellence de son enseignement fondamental et universitaire. Aujourd’hui, les Chinois sortent 500.000 ingénieurs par an, et les pays de l’Est, dont on se moquait, forment les meilleurs ingénieurs-soudeurs. La ­Belgique ne progresse plus. J’ai même l’impression qu’elle régresse.

Un manque de culture d’entreprise en Wallonie ? Il n’y a aucune approche de l’entrepreneuriat dans le primaire et le secondaire. Les jeunes se rêvent avocats ou médecins, mais personne ne se dit : je veux être chef d’entreprise.”

Le coup de gueule des patrons

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