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Nokia en déclin : les enjeux d’un défi de taille

Hier encore, Nokia était considéré comme le roi des téléphones portables. Aujourd’hui, le groupe finlandais fait toujours illusion… mais sans doute plus pour des années.

Hier encore, Nokia était considéré comme le roi des téléphones portables. Aujourd’hui, le groupe finlandais fait toujours illusion… mais sans doute plus pour des années. Les chiffres le démontrent : le stress du déclin est là. Avec 432 millions d’appareils vendus en 2009, Nokia reste bien entendu le premier vendeur de portables au monde mais sa direction a peur, car ce chiffre des ventes tend à diminuer depuis quelques années.

Pire : pour maintenir sa part de marché, Nokia baisse ses prix, ce qui fait chuter le chiffre d’affaires moyen par appareil. Un portable Nokia est désormais vendu 62 euros en moyenne, contre 65 euros en 2009 et 79 euros en 2008.

En réalité, le problème de Nokia est sa situation, coincé par les marques asiatiques sur les téléphones mobiles d’entrée de gamme et par les marques américaines pour les smartphones, ces fameux téléphones intelligents de type iPhone. Or, c’est sur ces dispositifs haut de gamme que les marges sont les plus fortes. Un iPhone est en effet vendu 10 fois plus cher qu’un Nokia.

Pour corser le tout, l’image innovante du finlandais est mise à mal. Nokia était autrefois synonyme de technologie de pointe ; ses portables sont dorénavant éclipsés par les iPhone et autres BlackBerry, voire par des marques chinoises ou sud-coréennes…

Si le cours de Bourse du géant scandinave a à ce point flanché ces derniers mois, c’est surtout parce que Nokia donne l’impression d’être dans l’incapacité de suivre la concurrence. Un peu comme si Nokia avait perdu son sens du marché. On est loin de l’époque où il définissait la manière de concevoir un téléphone portable et ce à quoi il devait ressembler.

Au-delà des difficultés conjoncturelles, le défi de Nokia aujourd’hui est simple à formuler : le groupe doit se réinventer et trouver une nouvelle identité, sans quoi il risque d’être marginalisé.

La Bourse s’en inquiète déjà. Nokia ne pèse que 27 milliards de dollars en Bourse, soit à peine 1 milliard de moins que le canadien RIM, le propriétaire de BlackBerry… et je ne parle même pas des 200 milliards de dollars d’Apple. Le défi à relever est donc de taille.

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