Nasser Al-Khelaïfi: “Très fier de ce que Premier Padel a accompli!”

En 2022, Qatar Sports Investments (QSI) a lancé un nouveau circuit professionnel de padel appelé Premier Padel. QSI, dont le président est Nasser Al-Khelaïfi, est aussi le propriétaire du PSG, le club de foot parisien.

Nous avons eu la chance de rencontrer Nasser Al-Khelaïfi, la semaine dernière, lors de son passage à Bruxelles. 

TRENDS-TENDANCES. Pourquoi êtes-vous venu à Bruxelles ?

NASSER AL-KHELAÏFI. Comme vous le savez, je suis président de l’ECA, l’Association européenne des clubs de football. Nous tenons à Bruxelles nos réunions de comité exécutif et de conseil d’administration. Le choix de la Belgique est multiple et logique. D’une part, vous avez une magnifique histoire liée au football et le pays a produit quelques-uns des plus grands joueurs de l’histoire. La Belgique a aussi obtenu des résultats impressionnants, comme les six Coupes d’Europe remportées, malgré sa petite taille relative. D’autre part, l’ECA est la seule association représentative des clubs de football européens. Nous représentons aujourd’hui 740 clubs de toutes les tailles et il est donc crucial d’être présent à Bruxelles pour pouvoir discuter avec des membres clés de la Commission européenne et du Parlement européen. 

L’ECA a bien changé depuis votre arrivée… 

Nous sommes passés de 240 clubs en 2021 à 740 aujourd’hui. Mais le changement le plus important est philosophique et culturel. L’ECA n’est plus un petit groupe de clubs d’élite qui prend toutes les décisions. Nous sommes désormais une famille très diverse où tous les clubs, petits ou grands, participent aux débats et décisions et qui parle d’une seule voix pour l’intérêt de tous. Nous créons aussi beaucoup de valeur commerciale via les joint-ventures créées avec l’UEFA pour les compétitions européennes de clubs et avec la Fifa pour les Coupes du Monde. Peu de gens savent que grâce à nos accords avec l’UEFA, nous générons chaque année près de 440 millions d’euros de revenus pour des clubs qui ne participent même pas aux compétitions. C’est fondamental pour l’écosystème général du foot et ses racines. 

Vous êtes un ancien joueur de tennis de haut niveau. Mais aujourd’hui, c’est le padel qui vous passionne… 

J’aime toujours le tennis et j’ai défendu les couleurs de mon pays par le passé en Coupe Davis. Mais aujourd’hui, de fait, je joue au padel. Le plus souvent possible. C’est un sport passionnant et amusant. En 2021, le Qatar a organisé les championnats du monde de la discipline. On m’a demandé à l’époque de participer au développement mondial du sport. Dans cette optique, nous avons créé Premier Padel, un nouveau circuit mondial. 

Comment voyez-vous, en tant que fondateur du circuit mais aussi en tant que joueur, cette extraordinaire croissance mondiale ? 

Je suis très fier de la façon dont Premier Padel a révolutionné les standards du sport et l’a porté à un niveau mondial. Il n’y a pas si longtemps, les joueurs jouaient dans des entrepôts. Aujourd’hui, grâce à notre circuit, les professionnels, femmes et hommes, jouent à Roland-Garros et leurs matchs sont retransmis en live dans le monde entier grâce à des compagnies comme Red Bull TV. Il est crucial de développer le sport dans de nouveaux pays. D’une part, dans l’optique de devenir un sport olympique. D’autre part, pour attirer de nouveaux partenaires commerciaux. Le sport et les joueurs ne sont pas encore mondialement connus et l’industrie est encore relativement petite sur un plan économique. Mais nous travaillons main dans la main avec la fédération internationale et toutes les parties prenantes pour amener le sport à un niveau encore supérieur. 

La reconnaissance olympique est-elle en bonne voie ? 

Je ne suis pas impliqué dans la démarche mais je sais que Luigi Carraro, le président de l’IPF, y travaille d’arrache-pied. Le padel ferait un merveilleux spectacle olympique et il mérite d’être disputé au plus haut niveau. Je suis certain qu’il sera reconnu bientôt. 

Ne craignez-vous pas que cette incroyable progression soit une bulle qui finisse par exploser ? 

Non. À côté de son aspect social et amusant, c’est un sport qui est très accessible et qui donne du plaisir quel que soit le niveau pratiqué. Il s’adresse aux familles, aux jeunes et aux moins jeunes et c’est cela qui le rend si populaire.

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