Voyager à plus de 700km/h dans un tunnel: une entreprise belge responsable de l’installation du premier hyperloop d’Europe

Hyperloop
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La construction de la piste d’essai du tout premier hyperloop européen sera terminée d’ici la fin de l’année à Groningue, aux Pays-Bas. L’entreprise belge Denys est responsable de son installation.

L’hyperloop est un projet de train ultra-rapide, circulant dans des tubes placés sous basse pression afin d’éviter les frictions avec l’air, qui pourra transporter à la fois des passagers et des marchandises. Avec ce nouveau moyen de transport, on pourrait par exemple se rendre de Bruxelles à Francfort en une heure, sans émission de CO2.

La piste d’essai du Centre européen de l’hyperloop (EHC) a atteint 200 mètres de long jeudi. “D’ici Noël, 420 mètres de tubes seront installés et la piste sera fonctionnelle”, a déclaré Tim Houter, fondateur de Hardt Hyperloop, l’entreprise à l’origine du projet de tests européens pour cette nouvelle technologie. Les premiers tests pourront commencer au printemps 2024 et les résultats seront disponibles au troisième trimestre de la même année. 

“Lorsque le projet sera prêt, la capsule devrait pouvoir atteindre 700 kilomètres à l’heure, soit à peu près la vitesse d’un avion”, explique l’entreprise Denys. “L’infrastructure de test est également conçue pour pouvoir résister à une telle vitesse, même si les essais seront limités à une centaine de kilomètres par heure.” 

Une idée chère à Elon Musk

L’idée de l’hyperloop avait été mise sur la table par le milliardaire Elon Musk en 2012. L’entrepreneur a depuis arrêté de travailler sur le projet, mais une première ligne d’essai européenne a tout de même vu le jour. Sa construction, dont le coût s’élève à plus de 10 millions d’euros, vise principalement à attirer les investisseurs et les gouvernements, ainsi qu’à prouver que le système fonctionne. Il y a deux ans, l’entreprise belge Denys s’est vue confier la responsabilité de la construction de cette infrastructure.

Au total, plus de 20 partenaires privés se sont engagés dans le projet, qui bénéficie notamment du soutien financier de la Commission européenne et du gouvernement néerlandais. La Ville d’Anvers et l’Institut flamand pour la logistique (VIL) comptent également parmi ces partenaires. 

“Nous ne savons pas encore dans quel pays nous installerons un jour un modèle d’hyperloop à grande échelle”, note M. Houter. “Cela pourrait être n’importe où dans le monde, il y a aussi des options en dehors de l’Europe. Après la voiture, le train, l’avion et le bateau, cela deviendra le cinquième mode de transport.”

Un hyperloop commercial pourrait déjà voir le jour en 2030 en Europe, selon les ingénieurs de Hardt Hyperloop.

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