Vers le 100 km/h sur autoroute? La proposition flamande de Vooruit rejetée par la N-VA

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Melissa Depraetere (Vooruit), ministre flamande de l’Energie et du Climat, proposait une réduction de la vitesse pour atteindre les objectifs climatiques. Son homologue N-VA en charge de la Mobilité, Annick De Ridder, refuse. L’idée s’inspire des Pays-Bas, où elle est effective, et avait été évoquée en France suite à la Convention citoyenne, puis rejetée.

Pourquoi ne pas faire passer la vitesse sur autoroute à 100 km/h, du moins tout au long de la journée? C’est la proposition faite par Melissa Depraetere (Vooruit), ministre flamande de l’Energie et du Climat. “Il y a suffisamment d’arguments pour ouvrir le débat”, dit-elle à HLN.

L’inspiration vient des Pays-Bas, où cette limitation est effective la plupart du temps entre 6h et 19h. En France, la Convention citoyenne pour le climat avait mis le sujet sur la table, mais la mesure n’avait pas été reprise. En Wallonie aussi, il en fut déjà question.

Objectifs climatiques

Suffisamment d’arguments, dit la ministre? D’ici l’été, le gouvernement flamand devra prendre une série de mesures supplémentaires car les objectifs climatiques sont loin d’être atteints. Une concertation fédérale devra également avoir lieu entre les différents de niveaux de pouvoirs pour établir le plan climatique belge.

Aux Pays-Bas, la limite de 100 km/h s’applique donc, généralement entre 6h et 19h sur les autoroutes ; en dehors de ces heures, il est permis de rouler à 120 voire 130 km/h, lorsque les conditions le permettent. Cette mesure a été instaurée en 2019 pour limiter les émissions d’azote, à la suite d’un arrêt du Conseil d’État.

Selon Depraetere, rouler à 100 km/h au lieu de 120 permettrait de consommer 20 à 30 % de carburant en moins, tout en améliorant la sécurité sur les routes. L’institut Vias et le parti écologiste Groen ont déjà défendu une telle mesure dans le passé. Toutefois, la ministre n’est pas compétente en matière de Mobilité : cette compétence relève d’Annick De Ridder (N-VA).

La N-VA refuse

Annick De Ridder, précisément, a rejeté avec force l’idée. “Le gouvernement flamand est occupé à confectionner le nouveau plan Energie-Climat, dit-elle. Nous devons intégrer certaines mesures à la demande de l’Europe pour réduire nos émission de 40 %.

“De quelles mesures concrètes je proposerai dans mes compétences, j’en discuterai au sein du gouvernement, pas dans les médias, fustige-t-elle. Mais que ce soit clair: je ne mettrai PAS sur la table une réduction de la vitesse maximale. Cette mesure n’arrivera donc certainement pas.”

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