Tesla (de nouveau) sous investigation pour son Full Self-Driving
Le système de conduite autonome de Tesla est-il sûr en conditions de basse visibilité ? L’autorité américaine de la sécurité routière ouvre une enquête, après des accidents.
L’heure était à la fête pour Tesla, après la présentation de ses nouveaux modèles, le taxi et le van autonomes, il y a dix jours. Mais cette même technologie pose maintenant question de nouveau. Aux États-Unis La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA, autorité fédérale de la sécurité routière) a annoncé ouvrir une investigation sur le “Full Self-Driving”, l’assistant de conduite de Tesla.
Elle se pense sur quatre accidents en particulier, précise l’autorité, lors desquels le système de conduite était allumé. Dans un des accidents, un piéton est mort et dans un autre il y a eu un blessé. Les accidents ont eu lieu lorsque les véhicules ont “pénétré dans une zone où la visibilité sur la route était réduite…. en raison de conditions telles que l’éblouissement par le soleil, le brouillard ou la poussière en suspension dans l’air”, selon l’autorité.
Enquêtes après des accidents
Ce n’est ainsi pas la première fois que le Full Self-Driving est sous investigation par la NHTSA. C’est régulièrement le cas, depuis son lancement sur le marché américain. Les enquêtes ont plusieurs fois abouti sur un rappel de masse, pour que Tesla mette le système à jour pour empêcher que tel ou tel comportement (et accident) puisse se produire.
Ces investigations portaient par exemple sur le comportement des véhicules sur des carrefours, où ils ne respectaient pas le code de la route ou sur des accidents avec des motards que le système ne semblait pas voir. Ou encore sur les mesures pour observer l’attention du conducteur et lui rappeler de garder les yeux sur la route, etc. Tesla a également été accusée de faire de la publicité mensongère en vendant ce système comme autonome, alors qu’il s’agit d’un assistant de conduite.
Mais Tesla n’est pas la seule entreprise qui est de temps en temps au coeur de polémiques et d’enquêtes sur la conduite autonome. C’est aussi le cas de Cruise, la marque de taxis autonomes de General Motors. Elle opérait des taxis sans chauffeur à San Francisco mais s’est vue retirer sa licence, deux semaines après l’avoir obtenue, en août 2023. Cela après un accident où le comportement de la voiture autonome a aggravé les choses. Elle n’a pu reprendre ses activités qu’en mai 2024. Ce qui porte à croire que le lancement des “robotaxis” de Tesla pourrait ne pas se passer sans encombres non plus.
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