Stellantis menacé de fermetures : “Les utilitaires électriques ne se vendent pas”

Foto Marco Alpozzi/LaPresse 25 Gennaio 2024 Torino, Italia - Economia - Loghi Stellantis al complesso industriale di Mirafiori January 25, 2024 Torino, Italy - News - Stellantis logos at Mirafiori factory grounds

Les utilitaires électriques ne se vendent pas et les objectifs européens sont inatteignables, risquant de provoquer des fermetures d’usines, a alerté mercredi le patron européen du groupe Stellantis.

“Nous sommes à quelques mois d’un drame”, a prévenu Jean-Philippe Imparato, lors d’une visite de l’usine de son groupe à Hordain (Nord), où 2.600 salariés fabriquent des petits utilitaires pour les marques Citroën, Peugeot, Fiat ou Opel. 

Stellantis dit risquer 2,6 milliards d’euros d’amende sur trois ans, d’ici fin 2027, si le marché reste à son niveau actuel de 9% d’utilitaires électriques. L’objectif fixé par l’Europe est d’environ 13% en 2025 et 24% en 2027, selon Stellantis.

“Tout le monde me dit t’inquiètes, tu ne les paieras pas. Mais jusqu’ici j’ai juste des déclarations. Le sentiment d’urgence n’est pas là”, a poursuivi Jean-Philippe Imparato.
“Si je paie ce malus, je crashe des usines, c’est écrit”, car il faudra in fine limiter la production de véhicules diesel, a-t-il expliqué. 

Le dirigeant a évoqué les usines d’utilitaires de Hordain, Atessa (Italie), Vigo (Espagne), Ellesmere Port (Royaume-Uni, concerné par ses propres objectifs CO2), Rüsselsheim (Allemagne) et Gliwice (Pologne).

Le marché des utilitaires est essentiel pour Stellantis, leader européen sur ces véhicules basiques et rentables.

Jean-Philippe Imparato demande des mesures dès le mois de juillet au niveau européen. Il souhaite notamment le regroupement de la comptabilité CO2 des voitures et des utilitaires, pour qu’ils se compensent.

Il réclame aussi une prime à la casse de nouvelle génération, qui permettrait de récompenser les constructeurs qui remplacent des véhicules de plus de 10 ans par un véhicule neuf et moins polluant, même s’il n’est pas électrique.

Stellantis effectue une volte-face par rapport aux positions de son ancien directeur général Carlos Tavares. Son remplaçant Antonio Filosa “soutient l’initiative”, a souligné Jean-Philippe Imparato.

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