Renault Rafale, haute voltige à la française

Pas simple pour un constructeur généraliste de briller dans les sphères du haut de gamme. Renault tente néanmoins une nouvelle incursion dans ce segment, avec un grand SUV à la poupe aérienne et au nom d’avion. Pas en référence au Rafale de Dassault, mais à l’aéroplane Caudron Renault Rafale ayant signé un record de vitesse dans les années 1930.

Bien ancré dans son époque, le Rafale sur quatre roues est animé par un propulseur hybride essence-électricité. A bord, le mobilier est piqué aux Renault Espace et Austral, avec des matériaux de bonne facture et un style moderne.

Bon point aussi pour le multimédia tournant sous Android Automotive, avec navigation via les excellentes cartes Google Maps. Les sièges avant sont confortables et, à l’arrière, la banquette est moelleuse tandis que l’espace pour les jambes et la garde au toit sont généreux. Le coffre est également pratique.

En attendant le propulseur hybride plug-in de 300 ch prévu à l’automne, le Rafale débute en hybride à batterie auto-rechargeable (sans prise). Ses 200 chevaux transitent par une boîte de vitesses très spécifique (sans synchro ni embrayage). En conduite calme, tout va bien : les transitions thermique/électrique sont douces. Par contre, sous fortes accélérations, la boîte souffre de gros temps morts. Dommage, car la tenue de route est très efficace, surtout avec les roues arrière directrices qui font braquer ce grand SUV comme une petite Clio et qui le rendent agile en virages.

La suspension est typée ferme, mais pas inconfortable. Si le Rafale n’a certes pas la prestance ni l’agrément mécanique des SUV/Coupés premium allemands, il coûte au minimum 15.000 euros de moins. Cette Renault de haut vol, sans véritable concurrence directe, offre donc un très bon rapport prix/prestations et se montre agréable à regarder comme à vivre. On verra si les clients embarqueront en masse, mais Renault se donne en tout cas ici les moyens de prendre de la hauteur.