Quel regard ont les conducteurs belges sur les voitures reconditionnées?
Les voitures reconditionnées ont encore beaucoup de routes à parcourir avant de convaincre les conducteurs belges… Aujourd’hui, seuls 30% d’entre eux seraient prêts à en acheter une.
Le Salon de l’Auto vient de fermer ses portes. Les bons de commande continuent à s’accumuler chez les concessionnaires, mais de nombreux visiteurs sont repartis bredouilles. La raison ? Les prix des voitures neuves ont flambé et la diversité des motorisations suscite des hésitations. Mais aussi la voiture électrique véritablement abordable tarde encore à faire son entrée sur le marché européen.
Et si l’on changeait de perspective en envisageant le reconditionnement ? À l’instar des smartphones, dont l’achat d’occasion ne pose plus de problème lorsqu’ils sont révisés par des professionnels et garantis, les véhicules pourraient suivre la même tendance.
C’est dans cette optique que Cardoen, leader indépendant de la vente au détail de véhicules en Belgique, a mené une étude pour comprendre la perception des Belges vis-à-vis des voitures reconditionnées.
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Les Belges connaissent le reconditionné, mais pas forcément pour l’automobile
Si 89 % des Belges déclarent savoir ce qu’est un produit reconditionné, ils sont encore 75 % à assimiler un véhicule reconditionné à un véhicule d’occasion, ce qui révèle un besoin de clarification sur cette distinction.
L’étude de Cardoen met également en lumière une différence linguistique : 95 % des francophones comprennent bien le concept, contre 83 % des néerlandophones.
Par ailleurs, 65 % des Belges ont déjà acheté un produit reconditionné ou envisagent de le faire, mais près de 30 % restent réticents.
Le multimédia reconditionné séduit, l’automobile beaucoup moins
Sans surprise, ce sont les produits multimédias qui rencontrent le plus de succès en reconditionné (46 % des répondants). En revanche, lorsqu’il s’agit d’une voiture, seuls 29 % se disent prêts à franchir le pas.
Pour les 71 % qui n’envisagent pas encore cet achat, les raisons sont variées :
- 24 % préfèrent une voiture neuve,
- 12 % expriment un manque de confiance,
- 24 % considèrent cet achat comme trop important pour prendre un risque.
L’étude souligne également que 22 % des répondants font davantage confiance aux concessionnaires officiels. Tandis que 17 % accordent une importance majeure à la garantie offerte sur un véhicule neuf.
Un manque de confiance plus qu’un rejet de l’occasion
« Il est frappant de constater que seulement 24 % des Belges privilégient explicitement une voiture neuve », observe Matthias Gommeren, PDG de Cardoen. « Cela signifie que les Belges ne sont pas opposés à l’occasion. »
Selon lui, le manque d’intérêt pour les véhicules reconditionnés s’explique avant tout par une méconnaissance du produit et un déficit de communication.
« Le reconditionné cumule les avantages du neuf et de l’occasion. Soit un véhicule rigoureusement contrôlé, avec une garantie pouvant aller jusqu’à 10 ans. Il est essentiel de mieux faire connaître ces atouts. »
L’étude de Cardoen conclut que renforcer la confiance du public passe par une communication plus claire, un cadre réglementaire strict sur les normes de qualité et une meilleure information. Des efforts nécessaires pour dynamiser le marché des véhicules reconditionnés en Belgique.
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