La Fédération Belge des Taxis (FeBeT) et un groupe de citoyens bruxellois ont lancé une pétition pour réclamer le départ de la ministre sortante de la Mobilité flamande, Elke Van den Brandt (Groen), pour sa gestion de la mobilité à Bruxelles.
Le plan Good Move dont l’objectif est « d’améliorer le cadre de vie des Bruxellois, tout en accompagnant le développement démographique et économique de la Région de Bruxelles-Capitale » n’en finit pas de susciter des critiques et des adversaires. Le dernier mouvement de contestation en date émane de la Fédération Belge des Taxis (FeBeT) et d’un groupe de citoyens bruxellois.
Ces derniers ont lancé une pétition pour réclamer le départ de la ministre sortante. Ils expriment à travers cette pétition “leur profonde préoccupation concernant la gestion de la mobilité par Madame Elke Van den Brandt, Ministre de la Mobilité à Bruxelles.” Selon les signataires de la pétition, les dysfonctionnements persistants du système de transport bruxellois sont la preuve la plus flagrante.
Plus de 10.000 voix
A l’heure d’écrire ces lignes, la pétition a recueilli près de 10.200 signatures qui continuent d’affluer. Et les commentaires qui l’accompagnent témoignent de la grogne de ses signataires. Extraits choisis: “Good move tue le commerce et Bruxelles”, ‘Elle (Elke Van den Brandt) a foutu le bordel à Bxl !, “Nous (automobilistes) sommes pris en otage. Je mets 2x plus de temps pour aller au boulot. Création de nouvelles bandes cyclables inutiles car déjà existantes (Boisfort). C’est irréfléchi et complètement idiot !!, ou encore “Il est devenu infernal de conduire dans la ville, des sens uniques qui allongent les temps de trajet et qui génèrent des embouteillages (alors là vive le CO2!) Il est impératif que le plan de mobilité puisse dans son entièreté être revu par de nouveaux acteurs, madame Van Den Brandt a tué la mobilité bruxelloise”.
Légitimité démocratique
Un des principaux points de contention soulevés par la FeBeT concerne “la légitimité démocratique” de Elke Van den Brandt. “Élue avec seulement 8.600 voix, elle décide des politiques de mobilité pour une ville de 1,2 million d’habitants”, dénoncent les initiateurs de la pétition qui jugent cette disproportion “inacceptable.”
L’action vise à présenter un front uni et à exercer une pression sur les futurs dirigeants pour qu’ils prennent des mesures immédiates en faveur d’une meilleure gestion de la mobilité à Bruxelles. Ce n’est pas la première (ni dernière) pétition du genre. Début juin, les habitants du quartier autour du Square Croix-Rouge à Ixelles ont eux –aussi lancé une pétition dans ce sens. Selon eux, certaines rues sont saturées à cause du plan Goodmove Etangs/Flagey. En octobre dernier, une autre pétition anti-Good Move était arrivée jusqu’au parlement bruxellois et avait ravivé le débat. Celle-ci avait recueilli 2.800 signatures sur les 1.000 nécessaires.
