MG3, la petite chinoise hybride

Le constructeur britannique MG, racheté en 2007 par le géant chinois SAIC, attaque sur tous les fronts. Après les berline et break électriques, des SUV petits et grands (à essence, hybrides ou électriques), la marque élargit sa gamme vers le bas, avec une citadine hybride à batterie auto-rechargeable.

Cette MG3 vise donc les Honda Jazz Hybrid, Renault Clio E-Tech et Toyota Yaris (ainsi que son clone la Mazda 2 Hybrid). Le style extérieur n’est pas très inspiré et l’habitacle se tapisse de plastiques sombres et basiques. Ce n’est pas la joie à bord, d’autant qu’aucun toit vitré n’est proposé. Mais l’habitabilité est soignée, tant à l’avant qu’à l’arrière.

Le coffre est généreux, mais le dossier de banquette ne se rabat qu’en une seule pièce et pas en deux, ce qui fait très vieux jeu.

Sous le capot, le propulseur hybride sophistiqué à batterie autorechargeable associe un bloc à essence et un moteur électrique, l’ensemble envoyant près de 200 ch dans les roues avant de cette citadine ! Bien que l’on n’ait pas l’impression d’en avoir autant sous le pied, les performances sont très bonnes. Et en mode électrique pur, la MG3 tient plus longtemps et accélère plus fort que ses rivales. De quoi afficher une faible consommation de sans plomb, avec une moyenne de 4,3 l/100 km durant notre test.

En route, on apprécie la précision de la direction et un comportement plutôt agile, avec une motricité très correcte (pneus sud-coréens Kumho). Les mouvements de caisse sont bien contenus, mais la suspension manque un peu de filtrage, notamment sur les raccords de bitume.

Au bout du compte, cette MG3 n’est pas une chinoiserie mais un bon produit, à la technique hybride aboutie et jouant la carte du prix : le tarif varie de 20.985 à 24.985 euros avec un équipement bien fourni. Mais pour environ 10% de plus, une Renault Clio hybride (de 22.400 à 28.000 euros) est plus valorisante et confortable, et devrait aussi conserver une meilleure valeur de revente. L’Europe résiste encore !