Les nouveaux défis du Mondial de l’Auto 2024 à Paris

C’est aujourd’hui, à Paris, que le salon de l’auto ouvre ses portes au grand public. Au menu: les tout derniers modèles d’une cinquantaine de constructeurs dans cinq halls d’exposition, soit 70.000 m² de carrosseries et d’animations qui espèrent attirer plus de 500.000 visiteurs cette semaine.

A vrai dire, les festivités automobiles ont déjà débuté hier à Paris avec l’inauguration officielle du salon pour les journalistes, les professionnels du secteur et, surtout, un invité de marque: le président de la République himself. Sous une pluie de micros, de smartphones et de caméras, Emmanuel Macron a visité en primeur le Mondial de l’Auto 2024 en s’attardant particulièrement sur les stands des grandes marques françaises comme Renault, Peugeot, Alpine ou encore Citroën, dans une ambiance électrique, au sens propre comme au figuré.

Car les nouveaux modèles électriques sont bel et bien au cœur des futurs enjeux de l’industrie automobile dans un contexte particulièrement tendu. Ce marché spécifique vient en effet de subir un sérieux coup de frein, du moins pour les constructeurs européens, avec à peine 12% des immatriculations de voitures neuves pour l’électrique dans l’Union européenne sur les neuf premiers mois de l’année, soit moins qu’en 2023.

Bataille électrique

Dans un marché de véhicules électriques dominé par la Chine, les marques européennes et en particulier françaises ont donc tout intérêt à présenter leurs nouveautés à Paris pour espérer booster leurs ventes, d’autant plus que les marques chinoises sont, elles aussi, venues en force au Mondial de l’Auto. Il y a l’incontournable BYD, bien sûr, mais aussi des marques moins connues du grand public comme Hongqi, XPeng, Maxus ou encore Skyworth qui n’ont pas à rougir devant leurs concurrentes occidentales.

En guise de contre-attaque, les constructeurs européens exhibent donc leur audace et leur style plus raffiné avec leurs nouveautés électriques comme les modèles C4 et C4X chez Citroën, Q6 E-Tron chez Audi, R4 E-Tech Electric chez Renault ou encore E-408 chez Peugeot. Sans parler des Américains comme Cadillac et Tesla qui profitent de l’occasion pour rappeler leur savoir-faire sur ce marché: l’énorme SUV Cybertruck si cher à Elon Musk est lui aussi présent à Paris.

Micro-voitures et modèles cultes

Autre tendance significative du salon de l’auto parisien: les micro-voitures citadines censées résoudre les problèmes de mobilité dans les grandes villes. Sur le stand de Citroën, le visiteur pourra ainsi découvrir les nouveaux modèles colorés de la gamme Ami (pavillon 4), tandis que, dans le pavillon voisin (5.1), ce sont les véhicules de la marque Microlino qui attirent les regards. En matière de mise en scène tout en douceur, il ne manquera pas non plus, au cœur du pavillon 6, les véhicules compacts de la marque Mobilize du groupe Renault qui exhibent leur design séduisant sur une espèce de carrousel multicolore.

Difficile d’épingler, en quelques lignes, toutes les nouveautés des 48 constructeurs présents au Mondial de l’Auto 2024, mais le salon parisien reste, cette semaine, l’incontournable événement du secteur automobile, d’autant plus qu’il offre au visiteur d’autres réjouissances en terme de loisirs et de découvertes.

Outre un espace gaming dédié aux courses de voitures virtuelles et, surtout, un vrai circuit de karting 100% électrique, le public pourra aussi goûter à la nostalgie de deux expositions qui exhument des modèles plus ou moins anciens. La première, «On n’arrête pas le progrès», retrace 100 ans d’histoire automobile à travers des modèles cultes (Ford T, Traction avant, 2 CV , Golf GTI, etc.), tandis que la deuxième, «Pop Culture», expose 25 véhicules uniques du monde du cinéma et des séries comme, par exemple, la Batmobile de Batman, la Ferrari 308 GTS de Magnum, la Jeep Wrangler Sahara de Jurassic Park, la Ford Gran Torino de Starsky & Hutch ou encore la DeLorean DMC-12 de Retour vers le Futur 2. De vraies madeleines de Proust à quatre roues…