Les Belges préfèrent toujours les moteurs à combustion aux véhicules électriques

Une étude récente de Deloitte met en lumière l’hésitation persistante des consommateurs belges à adopter les véhicules électriques (VE).

Près de 45 % des acheteurs potentiels préfèrent toujours les voitures à essence ou diesel, soit une augmentation de quatre points de pourcentage par rapport à l’année précédente. En revanche, seuls 11 % opteraient pour un VE, un taux stable depuis trois ans.

Les obstacles à l’adoption des véhicules électriques

Malgré la multiplication des modèles disponibles et l’amélioration des infrastructures de recharge, l’adoption des VE reste freinée par plusieurs facteurs. Le coût initial élevé est le premier obstacle, cité par 49 % des consommateurs. L’autonomie et le temps de recharge suscitent également des inquiétudes : 43 % redoutent une autonomie insuffisante, tandis que 40 % considèrent le temps de charge comme un inconvénient majeur.

En termes d’accessibilité de la recharge, 65 % des Belges préfèrent recharger leur véhicule à domicile, tandis que 17 % comptent sur leur lieu de travail et 17 % sur le stationnement public. Cette dépendance à la recharge à domicile pose un problème pour les citadins et les ménages à faible revenu ne disposant pas de solution privative.

L’étude révèle également des différences notables selon le sexe et l’âge. Tandis que 14 % des hommes envisageraient d’acheter un VE, seulement 8 % des femmes feraient ce choix, principalement en raison d’une préférence pour les véhicules d’occasion et d’un accès limité à la recharge à domicile. Les jeunes générations, plus sensibles aux questions environnementales, se montrent plus enclines à choisir un VE, mais considèrent toujours le coût comme un facteur déterminant.

Le marché de l’occasion et l’évolution des modes de mobilité

Avec une faible intention d’achat à court terme, le marché de la voiture d’occasion prend de l’ampleur. Près de 50 % des consommateurs prévoient d’attendre entre un et cinq ans avant d’acheter un véhicule. Toutefois, les VE restent marginaux sur ce segment, en raison des incertitudes sur la durée de vie des batteries et la valeur de revente.

Parallèlement, l’intérêt pour la mobilité en tant que service (MaaS) se développe, notamment chez les jeunes urbains, dont un tiers se déclare intéressé par cette alternative flexible à la possession d’un véhicule privé.

Outre les considérations liées à l’énergie, l’étude met en avant l’importance croissante des technologies embarquées. Près de 48 % des consommateurs estiment que l’intégration d’Apple CarPlay et d’Android Auto est essentielle lors du choix de leur prochain véhicule, soulignant la demande pour une expérience utilisateur fluide et connectée.

Perspectives pour le marché automobile belge

Malgré la présence croissante des VE sur le marché, les Belges restent attachés aux moteurs à combustion interne. L’accessibilité financière et l’infrastructure de recharge seront des éléments décisifs pour accélérer l’adoption des véhicules électriques. En attendant, le marché automobile belge continue d’évoluer vers des solutions hybrides entre propriété, location et mobilité partagée, répondant aux nouvelles attentes des consommateurs.

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