Le trafic aérien revit, la pollution sonore à Bruxelles aussi…
La pollution sonore autour de l’aéroport de Bruxelles a de nouveau augmenté en 2023, conséquence de la poursuite de la reprise du trafic aérien après la crise du coronavirus. Elle reste toutefois en deçà des chiffres de 2019. Au total, 13.432 riverains ont ainsi été “potentiellement très gênés” l’année dernière par le décollage et l’atterrissage des avions, ressort-il de l’étude annuelle de Brussels Airport sur les “contours de bruit”.
Le nombre de mouvements aériens a augmenté de 7,3% l’an dernier par rapport à 2022 pour atteindre 192.257 mouvements. Il s’agit d’une nouvelle progression après trois années marquées par la crise sanitaire. Ce total est cependant encore inférieur de 18% à celui de l’année 2019.
La pollution sonore dans les communes situées autour de Brussels Airport s’est toutefois rapprochée des niveaux de 2019. D’après To70 Belgium, un organisme indépendant et consultant en aéronautique, 89.215 personnes vivaient l’année dernière dans une zone où l’impact sonore était d’au moins 55 décibels, soit 8% de moins qu’en 2019.
Tout le monde ne ressent cependant pas un certain niveau de bruit comme gênant. Une formule complexe est donc utilisée chaque année pour calculer le nombre de “personnes potentiellement très gênées”. En 2023, il y en avait 13.432, soit environ 14% de plus qu’en 2022 et toujours 7,2% de moins qu’en 2019.
Les communes les plus touchées
Ces contours de bruit se concentrent sur cinq communes : Machelen (avec 2.825 habitants “potentiellement très gênés”), Zaventem (2.225), Bruxelles-Ville (1.830), Steenokkerzeel (1.725) et Evere (1.542). Ensemble, ils abritent les trois quarts de tous les riverains “potentiellement très gênés”.
Par rapport à 2019, l’impact sonore a diminué dans la plupart des communes autour de l’aéroport. Grimbergen et Woluwe-Saint-Lambert sont même sorties complètement de la zone dans laquelle on constate un impact sonore d’au moins 55 décibels et ne comptent donc plus d’habitants potentiellement très gênés.
En revanche, il y a plus de personnes potentiellement très gênées qu’en 2019 dans les communes situées en dessous de l’itinéraire d’atterrissage de la piste 01 (approche par le sud) : Kraainem, Wezembeek-Oppem et Woluwe-Saint-Pierre. Cela s’explique par une utilisation accrue de cette piste en raison des conditions météorologiques, c’est-à-dire la direction du vent.
Même constat à Steenokkerzeel et Kampenhout, sous l’itinéraire d’atterrissage de la piste 25R (en provenance de l’est), “où la charge sonore y a légèrement augmenté”.
Brussels Airport s’attend à ce que les nuisances sonores diminuent dans les années à venir, malgré l’augmentation prévue du nombre de passagers et de fret, ainsi que du nombre de personnes vivant à proximité de l’aéroport. La flotte d’avions s’améliore sur le plan sonore avec l’arrivée d’un nombre croissant d’appareils de dernière génération, note l’aéroport de Bruxelles.
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