La mobilité zéro carbone est encore loin d’être une évidence à Liège

bus zéro émission © Belga

En matière de mobilité zéro émission, la coalition Clean Cities Campaign dresse un bilan mitigé pour la Belgique. Si elle classe Bruxelles, Anvers et Gand dans le top vingt (sur 42 villes européennes), Liège se trouve en fin de peloton. Les cités belges peuvent toutes progresser pour décarboner leurs flottes de bus publics.

Quatre grandes villes belges, Bruxelles, Anvers, Gand et Liège, sont passées au crible et nulle ne s’illustre dans le top dix, dominé par les métropoles scandinaves de Copenhague et Olso, suivies par des villes de pays voisins de la Belgique, Paris, Amsterdam et Hambourg.

Dans le quatuor belge, Bruxelles s’en tire le mieux, placée en 11e position, notamment grâce à une note de 100% pour le nombre de vélos et trottinettes électriques partagés pour 1.000 habitants. Les villes flamandes d’Anvers et Gand suivent en 12e et 18e position avec pour leur part des scores de 100% pour le nombre de points de recharge pour les véhicules électriques par millier d’habitants.

Quels sont les indicateurs?

Le rapport 2023 publié lundi se base sur les indicateurs de solutions de mobilité sans émission de CO2 que sont:

– les vélos et trottinettes électriques partagés,
– les bus zéro émission,
– les voitures électriques partagées
– et les infrastructures publiques de recharge pour les véhicules électriques.

Liège à la traine

En Wallonie, Liège est à la traine en 36e position sur les 42 villes européennes analysées, avec des scores très bas dans tous les indicateurs de mobilité décarbonée.

Il ressort de l’analyse de la coalition que les quatre villes belges doivent mettre les bouchées doubles pour se doter de davantage de bus n’émettant pas d’émissions de CO2, Bruxelles obtenant un score de 12% dans cette catégorie, Anvers 2%, Gand 3% et Liège un zéro pointé.

La coalition invite les résidents de ces villes à interpeller leurs bourgmestres au sujet de la mobilité zéro émission via Twitter. Elle incite en effet les dirigeants des villes européennes à être plus ambitieux pour renforcer les solutions de mobilité partagée et non-émettrices de dioxyde de carbone. “En transformant nos systèmes de mobilité urbaine, nous pouvons rendre nos villes plus vivables, améliorer la santé de la population et protéger notre climat”, enjoint Clean Cities dans les conclusions de son rapport.

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Électrifier la flotte des bus STIB

En prenant connaissance de l’étude européenne, l’ASBL bruxelloise “Les chercheurs d’air” réagit lundi en formulant la demande à la STIB “d’accélérer l’électrification de sa flotte.”

“Les bus de la STIB ont parcouru plus de 30 millions de kilomètres en 2022, un chiffre qui va probablement augmenter dans les années à venir. Leurs moteurs diesel sont donc responsables d’une partie importante de la pollution que nous respirons à Bruxelles”, pointe l’association. Électrifier la flotte des bus STIB “permet non seulement de lutter efficacement contre la pollution de l’air, mais également contre le bruit et les émissions de CO2. C’est une question de santé publique et d’urgence climatique”, ajoutent “Les chercheurs d’air”.

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