Je suis partie en vacances dans le sud de la France en voiture électrique (et ça s’est bien passé)
Elles sont nombreuses les craintes liées à l’utilisation d’un véhicule électrique pour partir en vacances. Disponibilité des recharges, autonomie de la voiture, durée du voyage… en font partie, pour ne citer que celles-là. Partir en voiture électrique vous fait peur ? Rassurez-vous, ça peut (aussi) bien se passer.
Peut-on décemment rouler en électrique en vacances sans risquer la panne ou des heures d’attente ? Oui, et on l’affirme après l’avoir testé. Soyons de bon compte cependant, les longs trajets ne peuvent s’effectuer avec n’importe quelle voiture électrique. Pour rester serein, il est nécessaire de privilégier un véhicule avec une autonomie conséquente. Dans notre cas, il s’agissait de la Volvo EX30 qui affiche une autonomie de 475 kilomètres. Autre critère de choix stratégique : choisir un moteur électrique à capacité de recharge rapide. Certaines voitures n’ayant pas la capacité de recevoir une puissance suffisante pour se brancher à des bornes rapides.
Recharge rapide
Pour parcourir les 922 kilomètres qui nous séparaient de notre destination, il aura fallu quatre recharges. La dernière étant tout à fait optionnelle : elle n’a en fait servi qu’à charger la batterie pour le reste du séjour (comme si vous faisiez le plein avant d’arriver à votre logement pour éviter de devoir le faire pendant vos vacances). Preuve que cette dernière recharge était facultative : le retour ne nous a demandé que trois charges (en arrivant à 19% de batterie, soit on vous le concède sous la barre des sacro-saints 20%).
Nous avons décidé de vous refaire la route du retour. Non pas que l’aller se soit mal déroulé (promis !) mais nous sommes repartis le dimanche d’un week-end chargé sur les routes (contre un mercredi à l’aller) et nous avons trouvé cela plus représentatif de retracer cet itinéraire.
Avant de partir, nous avons planifié notre itinéraire via des applications comme Chargemap. Le trajet pourra être réalisé en 11h20 plutôt que les 9h30 affichées par Google Maps (sans pause) en voiture thermique. Certaines voitures, dont la Volvo EX30, disposent d’un planificateur de recharge inclus dans le GPS. S’il ne diffère pas fondamentalement des applications sur téléphone, il a le mérite de se mettre à jour selon l’autonomie affichée par la voiture. Pratique puisque dans notre cas, selon la personne qui est derrière le volant, la conduite varie quelque peu.
Et (presque) pas d’attente
Nous avons pris la route du Mont Ventoux chargé à 100%. Premier arrêt au-dessus de Lyon après 245 kilomètres : le temps de recharge prévue est de 8 minutes afin de passer de 28% à 50%. Nous décidons de la laisser un peu plus longtemps, le temps en fait de prendre un café et de déjeuner. Nous atteignons les 75% après 20 minutes de pause. Pour le second arrêt, il était initialement prévu de s’arrêter à Gevrey-Chambertin, après 174 kilomètres. Seulement, il n’y a « que » quatre bornes de 350 kwH et il semblerait que celle-ci fonctionne plus lentement que prévu. C’est en tout cas ce que nous fait savoir un couple qui attend une borne de recharge. Ayant encore de la batterie, nous décidons de ne pas attendre et de continuer jusqu’à la prochaine aire, quelques kilomètres plus loin, où nous rechargeons à nouveau une vingtaine de minutes. Après 246 kilomètres, vient ensuite le dernier arrêt qui se fait sur l’heure du midi. Sans surprise, le temps de midi est très prisé par les familles qui s’arrêtent pour pique-niquer et en profitent pour charger leur voiture électrique. Nous sommes à Sommesous, en dessous de Reims, et la file pour charger sa voiture électrique est longue : trois voitures sont devant nous. Du jamais vu puisqu’aussi bien à l’aller qu’au retour nous n’avons jamais dû attendre pour accéder aux bornes. Pas de possibilité d’aller à la prochaine aire cette fois puisque nous avons poussé le curseur sous la barre de 20%. Heureusement les bornes sont ultra-rapides et très nombreuses, le temps d’attente a donc été sous la barre des dix minutes. Comptez ensuite une demi-heure d’ultime recharge (le temps de manger et se dégourdir un peu les jambes), on pousse la batterie jusqu’à 90% pour éviter un dernier arrêt. La suite du trajet peut se faire en une fois puisqu’il ne se fait pas uniquement sur autoroute (ce qui permet d’éviter les embouteillages annoncés, mais aussi les péages).
En résumé, après ces 11h de trajets contre les 9h30 annoncées pour un trajet sans pause en thermique, nous arrivons bien plus reposés et sereins (merci les pauses forcées des recharges) que lors de nos précédents trajets et celui-ci s’est avéré bien plus facile que nous le pensions (car on peut vous le dire maintenant, nous aussi on avait un peu peur avant de démarrer).
Voitures électriques
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