Des défis importants attendent les assureurs automobiles face à la révolution de la mobilité

L’évolution de la mobilité, couplée à l’essor des voitures électriques et véhicules partagés, modifie le rôle de l’assureur automobile traditionnel, ressort-il mardi du dernier rapport de Capgemini consacré à l’assurance dommages.

À l’avenir, les assureurs devront faire évoluer leurs offres traditionnelles d’assurance automobile vers la “protection de la mobilité”. Le consultant appelle également ces assureurs à repenser leurs modèles économiques afin de fournir aux clients une approche davantage personnalisée.

L’étude montre que l’adoption de la micro-mobilité, des véhicules partagés et des solutions de transport multimodales parmi les clients urbains va doubler d’ici 2025, passant de 29% à 58%. La Belgique reste à la traine, avec un intérêt moins marqué pour les véhicules connectés et l’énergie alternative. Les véhicules électriques (66%) et la conduite autonome (49%) ont également le vent en poupe.

Des défis importants

Face à cette révolution de la mobilité, les assureurs automobiles sont confrontés à des défis importants. Les coûts de réparation des véhicules électriques sont 53% plus élevés que pour les véhicules thermiques. Les voitures connectées, quant à elles, présentent un risque de piratage qui n’est pas encore pris en compte dans les polices d’assurances actuelles, a expliqué Jan Verlinden, spécialiste assurances chez Capgemini.

Vers une police d’assurance unique

En outre, le rapport montre que 42% des assurés souhaiteraient une police d’assurance unique qui les couvre quel que soit leur mode de transport.  Par ailleurs, les assureurs craignent que leurs capacités technologiques (63%) et leurs expertises (29%) fassent défaut dans le développement de nouvelles offres.

Difficulté supplémentaire pointée par le rapport, la réticence pour les clients à communiquer leurs données personnelles. En Belgique, un consommateur sur cinq ne souhaiterait pas partager ses données personnelles de mobilité. Les assureurs belges sont également très préoccupés par le modèle de vente traditionnel de leur produit d’assurance, via les banques ou les courtiers.

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