Comment les voitures de société boostent le marché de l’électrique
Près d’une voiture neuve sur deux en 2023 était électrifiée. Une tendance poussée par les voitures de société.
En 2023, 1.165.845 voitures ont été immatriculées en Belgique (+16,1% par rapport à l’année précédente), rapporte Mobia, un partenariat des fédérations Traxio, Febiac et Renta. Si du côté du marché de l’occasion, les voitures thermiques – essence particulièrement – maintiennent leur main-mise, le marché du neuf voit de son côté l’essor de l’électrique s’intensifier.
Sur les 686.170 voitures neuves immatriculées l’an dernier (+7,3%), près d’une sur deux (48,4%) était électrifiée, dont 19,6% totalement électrique. Les moteurs thermiques séduisent de moins en moins, l’essence enregistre une baisse de 6,7% et le diesel de 7,6%. C’est le marché des voitures de société qui pousse la tendance, puisque ces véhicules représentent 67% des voitures neuves immatriculées, soit en leasing soit en achat propre. Jamais autant de voitures neuves – 324.475 – n’avaient été immatriculées par des entreprises, ce nouveau record se situe même près de 30% au-dessus d’une année « normale », précise Mobia.
Le marché de l’occasion s’est également bien porté en 2023, avec 689.170 immatriculations. Dans 89% des cas, l’acheteur était un particulier. Ici, les moteurs essence restent les plus populaires et représentent 54% des immatriculations (+1,1%), au détriment des moteurs diesel (35,6%, -4%). Les voitures hybrides (8,1%, en légère hausse) et 100% électriques (1,8%, +0,4%) restent marginales.
Pour 2024, Mobia s’attend à ce que le premier trimestre soit prépondérant pour le marché des voitures neuves, compte tenu du maintien des conditions salon malgré la disparition du salon traditionnel. Le marché de l’occasion devrait aussi se maintenir à un niveau élevé. « Avec l’augmentation des livraisons de voitures neuves, l’afflux sur le marché des voitures d’occasion s’accroît, ce qui permet non seulement d’offrir un plus grand choix aux clients mais aussi de réduire encore la pression sur les prix », estime-t-il.