28-05-2024, 07:38Mise à jour le: 28-05-2024, 07:38Source: belga
Le conseil communal de la Ville de Bruxelles veut que la Région bruxelloise prenne le taureau par les cornes pour renforcer l’arsenal de mesures exploitables pour venir à bout d’un phénomène qui prend de l’ampleur dans certains quartiers de la capitale tels que le plateau du Heysel: l’amplification sonore de certains moteurs et échappements.
Ce phénomène également observé la nuit le long du canal concerne souvent les véhicules d’adeptes de rodéos urbains et des motos. Il s’accompagne de comportements routiers dangereux.
L’auteur principal d’une proposition de motion adoptée lundi soir à l’unanimité, le N-VA Mathias Vanden Borre, rejoint par des élus de tous les bancs de la majorité, concède que la Région bruxelloise et la Ville de Bruxelles ont déjà mis en œuvre plusieurs mesures (LEZ, Ville 30, quartiers apaisés, etc.) qui ont quelque peu amélioré la situation en matière de pollution sonore.
VIAS a ainsi calculé que l’abaissement de la limitation de vitesse de 50 à 30 km/h avait contribué à réduire la pollution sonore de 3 à 4 décibels.
Sur le plateau du Heysel, la Ville a pris plusieurs mesures d’aménagement des lieux contre les rodéos urbains. Il y a constamment des interventions de la police avec saisies administratives des véhicules en infraction (64 saisies administratives et 2 judiciaires l’an dernier).
En ce qui concerne le bruit d’échappement, Bruxelles Mobilité a lancé une collaboration avec la police pour lutter contre les motos bruyantes dans les rues de Bruxelles. Sur le terrain, un premier contrôle du bruit est effectué. Si cette mesure établit une violation des normes de bruit, le véhicule doit immédiatement être soumis au contrôle technique. Lors d’une telle opération menée le 30 avril sur la place Poelaert, cinq deux-roues ont ainsi été envoyés au contrôle technique.
D’autre part, il y a les radars de bruit qui peuvent être utilisés pour mesurer les pics de bruit. Plusieurs villes, dont la Région bruxelloise, testent actuellement des appareils de ce type. Bruxelles Environnement a lancé un projet-pilote dans le cadre duquel de tels radars ont été installés. Les premiers résultats montrent que les véhicules les plus bruyants peuvent être détectés.
Radars sonores
Cependant, les radars ne disposent pas encore d’un certificat de conformité pourtant nécessaire pour pouvoir verbaliser les contrevenants.
Par conséquent, la motion adoptée lundi soir vise à demander à la Région bruxelloise d’homologuer rapidement de tels radars sonores et d’élaborer un règlement régional sur le bruit des véhicules motorisés.
Il est également demandé à la Région de poursuivre la collaboration entre Bruxelles Mobilité, la police et les centres agréés de contrôle technique pour que la vérification technique complète des normes de bruit puisse être effectuée immédiatement sur place.
Dans l’opposition, le chef du groupe MR David Weytsman s’est abstenu, non pour marquer son opposition à la motion, mais pour exprimer son regret de ne pas voir le texte s’attarder davantage à la problématique plus large du bruit. Didier Wauters (Les Engagés) a partagé cette observation, tout en votant en faveur du texte.
