Depuis le dernier comité de concertation, les restaurants savent qu’ils ne pourront rouvrir, au plus tôt, qu’à la mi-décembre. Soit au minimum deux mois de fermeture. D’ici là, pour ne pas tout perdre et garder le lien avec leur clientèle, beaucoup ont décidé de proposer des plats ou des menus à emporter. Voici une sélection, forcément subjective, d’initiatives originales ou qualitatives à Bruxelles et en Wallonie.
Bruxelles Un Casse-Croûte étoilé
Il a été l’un des premiers à dégainer à Bruxelles lors du premier confinement, en créant, dès le 22 mars, la boutique Casse-Croûte, adossée à son Bozar Restaurant étoilé. En compagnie de sa cheffe adjointe Cassandre Ercolini, Karen Torosyan remet le couvert. Au menu, évidemment, son pâté-croûte ” champion du monde ” (29 euros la tranche), mais aussi du jambon persillé à l’anguille fumée (29 euros) et ses fameuses croûtes à cuire chez soi. Comme la tourte charcutière au porc basque Pierre Oteiza (59 euros/pers). Sans oublier l’ultra-technique lièvre à la royale façon Antonin Carême (59 euros). A moins d’opter, nouveauté de ce lockdown bis, pour un menu trois ou quatre services (59 ou 79 euros).
Infos: page Facebook du Casse-Croûte.
Bruxelles Une vraie “party box”
Dès le premier confinement, Glen Ramaekers et sa compagne Julie De Block (de l’excellent restaurant philippin Humphrey chez Pias à Bruxelles) ont eu envie de s’amuser. C’est ainsi qu’ils ont imaginé la box Tres Amigos (90 euros/deux ou trois pers.), en collaboration avec le chef californien Alex Joseph, du Rouge Tomate (avenue Louise), et d’un troisième larron. La prochaine box sera consacrée à une réinterprétation des ” Dîners de Gala ” de Salvador Dali, cette fois en collaboration avec une jeune artiste. Ici, l’expérience take away devient totalement fun. En plus de la nourriture, la boîte contient un cocktail, des goodies, un mode d’emploi amusant et même une playlist pour faire la fête à la maison!

Infos: Resengo.com/humphrey-brussel
Ixelles Les “collab’s” d’Old Boy
Durant les semaines à venir, le bistrot asiatique Old Boy et son comptoir à emporter Lil Boy, rue Tenbosch à Ixelles, continuent de proposer des petits plats efficaces. Mais le top du top, ce sont les collaborations avec d’autres adresses bruxelloises. Ainsi, le week-end dernier, Old Boy s’associait avec Holy Smoke pour imaginer une fusion entre les saveurs asiatiques et le barbecue texan. Avec, par exemple, un kit de baos au porc fondant (30 euros pour six) à préparer chez soi. Aussi bon qu’amusant!
Infos: Oldboyrestaurant.be et Lilboytakeaway.be
Ixelles C’est bon, ça pique!
Bib gourmand au Michelin, Car Bon est le paradis des amateurs de cuisine chinoise à Bruxelles. En collaboration avec Takeaway.com, le resto propose une large sélection de sa carte à emporter ou à se faire livrer. A côté du classique canard laqué croustillant (16,80 euros), on trouve des propositions plus relevées, typiques du Sichuan, comme les raviolis à l’huile pimentée (6,80 euros) ou les lanières de porc à la sauce Yuxiang (14,80 euros). Pour apaiser le feu, on rajoutera à la commande une bière Tsingtao chinoise ou une Kirin Ichiban nippone (3,50 euros).
Infos: Car-bon.be
Ixelles Comme à Tel Aviv
A la tête de Kitchen 151, petit resto oriental d’Ixelles, Simona El Harar se met en mode à emporter en proposant trois boîtes pour deux personnes: une Brunch box végé (50 euros), une Tel Aviv Style cinq services (60 euros) et une Full Expérience cinq services (70 euros), avec de petites surprises à la clé. Et surtout des plats qui sentent bon la Méditerranée et qui changent chaque semaine.
Infos: page kitchen151brussels sur Facebook ou 0476 99 77 74.
Uccle Un plateau télé signé Bouchéry
Le chef breton Damien Bouchery est très rapidement repassé en menus take away pour ses deux adresses uccloises. Dans le restaurant qui porte son nom, il propose d’amusants “Plateaux télé” pour les longues soirées de confinement, en versions viande (29 euros), poisson (29 euros) ou végé (21 euros). Avec, par exemple, de la betterave et émietté de chèvre frais, un tartare de veau et pickles de moules de bouchot ou des pommes caramélisées crème chiboust au genièvre. Côté Fauvette, le chef propose un menu trois services à 30 euros. Style haricots beurre et truite d’Ondenval marinée, poivrons farcis au cochon ou crumble aux pommes aux feuilles de cannelle de la Réunion.
Infos: Takeaway.bouchery-restaurant.be et Fauvette-restaurant.be
Kraainem Maxime Colin à la maison
Installé à Kraainem depuis quelques années, dans l’ancien d’Oude Pastorie, Maxime Colin cuisine en version ” à la maison ” en cet étrange automne ” covidé “. Chaque semaine, le chef conçoit un menu à emporter de quatre services à 60 euros. Il y a quelques jours, il proposait par exemple des agnolotti de langoustine, sauce bisquée, salicornes et pickles de chou-fleur. Ou un dessert autour du chocolat, du kaki et de la vanille bleue de la Réunion.
Infos: Maximecolin.be ou 02 720 63 46
Uccle Une entrecôte de compète
En manque d’entrecôte fondante, les viandards patentés de Bruxelles peuvent se replier sur la boutique en ligne de la steakhouse Le Colonel pour commander du boeuf maturé quatre à huit semaines choisi avec soin (65-70 euros/kg). Txogitxu, Rubia Gallega, Hereford, Salers, Aubrac: le choix est vaste et le chef donne ses instructions pour ne pas rater la cuisson, à accompagner de jus de viande (5 euros), d’une cocotte de légumes (10 euros) ou de frites à la graisse de boeuf (8 euros) à réchauffer… Et si on a la flemme de cuisiner, on peut se rabattre sur du poulet rôti (24 euros) ou des spare ribs (18 euros).

Infos: Shop.colonelbrussels.com. Retrait au restaurant de Fort Jaco.
Wemmel La Boutiek d’Evan
Ouverte en avril dernier en plein confinement (mais pensée bien avant), la Boutiek du Gril aux herbes à Wemmel regorge de bons produits et de plats traiteur sélectionnés par Evan Triantopoulos et sa compagne Aline: tarama, saumon mariné, croquettes de crevettes, soupes, tronçons de homard aux petits légumes, émincé de coucou de Malines, etc. On y propose également chaque semaine un menu quatre services à 40 euros aux saveurs classiques (filets de sole aux crevettes, canard aux épices, etc.).
Infos: page Facebook de la Boutiek ou Evanrestaurants.be
Namur Rien que du bon chez Pépite
Si elle s’est contentée de livraisons lors du premier confinement, Catherine Mathieu ouvre cette fois-ci son Pépite du jeudi au samedi. On y retrouve en plein centre de Namur, outre des objets de décoration, des produits d’épicerie qui lui parlent comme des fromages et du beurre artisanaux ou les huiles d’olive et les vins du Domaine Fuori Mondo en Toscane. Chaque semaine aussi, dans la partie comptoir, on y propose des spécialités grecques tout fraîches: tapenades, poivrades, feuilles de vigne, tzatziki, etc. Elles s’achètent à la pièce ou en sélection aperitivo. Mieux: l’ancien duo de l’étoilé Cuisinémoi s’est, professionnellement, reformé en partie puisque Benoît Van den Branden dont la Guinguette Mobile cartonne à la bonne saison se charge des soupes mais aussi du pain maison au levain et, de temps en temps, du plat de la semaine. Ce plat, dont le créateur varie chaque semaine, Catherine, en bonne sommelière, l’agrémente d’une sélection vineuse adaptée. Au moment d’écrire ces lignes, un service de livraison et de vente en ligne était en cours de finalisation.
Infos: page Pépite-cave à manger sur Facebook.
Flobecq Le Vieux Château se mue en épicerie
Tanguy De Turck mettait à peine la dernière main à une extension de son restaurant quand le rideau noir est tombé sur l’horeca. Dans son Vieux Château de Flobecq, découverte de l’année 2018 pour Gault & Millau, le chef a décidé d’ouvrir une petite épicerie les vendredis et samedis de 16 à 19 h. Il y fait la part belle aux produits locaux comme des confitures, les bonbons artisanaux de chez Bebijn à Audenarde, les incroyables bières (Pure, Pure Malt et Puregnac) de la Brasserie du Val de Dendre située à Ollignies, des fromages de chez Van Tricht, des vins sélectionnés par le sommelier, etc. Deux plats préparés, deux soupes ainsi que les desserts (tiramisu et boules de Berlin) réalisés par les fils de Tanguy sont aussi disponibles chaque semaine. Il ne faut pas réserver. Au contraire du menu quatre services (38 euros) qui change tous les week-ends et qui concentre les talents de ce chef attachant.

Infos et réservations sur levieuxchateau.be
Ath Le traiteur au niveau du resto
Ouvert depuis juin, le Quai n°4 à Ath a affiché complet à tous les services et était déjà bien rempli jusqu’à la mi-décembre. Et pour cause, le rapport qualité-prix est imbattable. On le retrouve dans l’offre à emporter mise en place depuis la mi-octobre. Chaque semaine, Maxence et Charles-Maxime, les deux chefs, proposent les vendredi et samedi un menu trois services de haute tenue pour 30 euros. Deux vins adaptés (blanc et rouge) sont aussi disponibles. Histoire de faire à la maison comme au resto, il est aussi possible de commander cinq mises en bouche (par exemple: tartare de boeuf fumé et foie gras ; saumon fumé, crème d’oeufs et ponzu, etc.) pour 15 euros par personne. Enfin, cerise sur le gâteau, les douceurs de Charles-Maxime s’emportent aussi, notamment ses truffes au chocolat. Mieux même, le chef sucré réalise à façon des gâteaux d’anniversaire au chocolat ou aux fruits exotiques.
Infos et commandes sur quai-n4. be
Mons En osmose avec Delhaize
Sandro D’Antonio est le chantre du slow food dans son Osmose du centre-ville de Mons. Pour ce deuxième confinement, il poursuit évidemment sa formule du menu à emporter le vendredi et le samedi. Trois services sont proposés pour 35 euros. Mais les plats d’Osmose sont aussi disponibles dans l’AD Delhaize situé juste en face rue de Nimy. Du mercredi au vendredi, Sandro alimente un frigo dédié avec des plats tout frais présentés dans de jolies barquettes adaptées. Trois plats, différents de ceux du menu, sont proposés chaque semaine, les prix varient entre 11,90 et 14,90 euros. C’est qualitatif et ultra-frais. Le succès est au rendez-vous puisque plus d’une centaine de barquettes s’écoulent chaque semaine. Voilà une jolie main tendue de la part d’une franchisée de l’enseigne au lion.

Infos: page Osmose Restaurant sur Facebook
Saint-Georges Fauchet pour tous les jours
On aime beaucoup le restaurant étoilé de Philippe Fauchet à Saint-Georges dans la banlieue liégeoise. Son concept créatif et son travail sur les légumes se retrouvent dans le menu à emporter chaque semaine. Un menu complet (130 euros pour deux) en trois services auquel le chef ajoute le pain au levain, deux mises en bouche, les mignardises et une gaufre de Liège maison. Les vins adaptés sont aussi disponibles. Mais la maison ne se contente pas de ça! Du mardi au vendredi, Fauchet propose de venir enlever sur le parking de son restaurant un plat du jour et un dessert pour 15 euros. Exemple: potée de chou-fleur, cabillaud, crevettes grises et chou-rave ainsi qu’une tarte aux pommes.
Infos sur la page Restaurant Philippe Fauchet sur Facebook.
Tinlot Pauly reprend son drive
Toujours en province de Liège, le drive de Christophe Pauly est évidemment immanquable. Mise en place au printemps dernier suivant une idée d’Olivier Nasti, son collègue bi-étoilé alsacien, la formule, remplacée par un simple take away depuis la réouverture, repart sur les chapeaux de roue cet automne. Pauly propose tous les vendredis, samedis et dimanches un menu trois services à 38 euros. Des plats servis dans des emballages recyclés et bios et accompagnés d’une notice. C’est du haut niveau avec des produits de qualité. Un must pendant ce confinement!
Infos sur takeaway.lecoqauxchamps.be
Arpin sur mesure
Travaillant depuis de nombreuses années avec les hôpitaux, la cheffe française Isabelle Arpin est très sensible aux questions liées au Covid-19 et bien décidée à ce que chacun passe le meilleur confinement possible. Sur son site La Bonne Etoile, il y en a ainsi pour tous les goûts. De la portion de houmous à grignoter (8 euros) à des assiettes ” haute couture ” inspirées de la carte de son resto. Comme un agneau confit et fumé, ras el hanout, carottes, fruits secs (22 euros). A moins de commander pour toute la semaine! Pour 45 euros par personne, on a ainsi droit à quatre plats familiaux différents, du genre gratin de macaronis au Reypenaer ou hachis parmentier. Le tout à compléter d’un dessert de l’excellent pâtissier grec Nikolas Koulepis.
Infos: Labonneetoile.cooking
Charleroi: quand Fabrizzio se décarcasse…
A la Table de la Manufacture Urbaine, Fabrizzio Chirico ne se décourage pas. Le deuxième confinement fut l’occasion de hâter l’ouverture de l’épicerie. Une boutique fine et artisanale qui manquait au centre de Charleroi. Depuis cette semaine, les clients peuvent y trouver des plats préparés sous vide mais aussi une gamme de plats signatures (vol-au-vent, boulettes sauce tomate, parmentier de queue de boeuf, etc.) proposés en bocaux, différents pains et des pâtisseries maison. Ainsi que de la viande maturée maison, du saumon fumé ou des salaisons de chez Ospital. A côté de l’épicerie, Fabrizzio et son équipe proposent des plats à emporter ou à livrer gratuitement dans un rayon de 20 km. Le menu trois services (35 euros) change tous les 15 jours. Les plats peuvent aussi se commander à la pièce. On y retrouve la patte qui vaut au restaurant un joli 15/20 au Gault & Millau. Des grignotages ( arancini aux champignons des bois, des croquettes au saumon frais ou aux crevettes ou à la tête de veau, foie gras maison, etc.), des box toutes faites pour une soirée devant la télé ou pour un lunch au bureau sont également disponibles.
Infos: page La Table de la Manufacture Urbaine sur Facebook