Une partie de paintball à 1 euro, une platine rétro pour vinyles à 17 ou un week-end à Paris à 40, ça sent l’arnaque, mais on en est loin. Lancé mi-mars en Belgique, le site Vavabid propose en effet de participer à des enchères de loisirs. Le principe est simple : inscription, choix d’activités (voyages, objets, services), placement d’offres et concurrence avec d’autres consommateurs. Au bout d’une durée définie dès le départ, le plus offrant remporte la mise. “Toutes les enchères commencent à 1 euro, certifie Katia Longeval, responsable du projet. L’offre est très large et c’est uniquement du B to C : il n’y a aucune vente entre consommateurs. Le concept est unique : on n’a pas de concurrent en Belgique. ” L’idée est née aux Pays-Bas dans les bureaux de l’entreprise Emesa. Début 2015, les Néerlandais ont engagé Katia Longeval pour s’occuper de l’exportation du projet vers notre plat pays.
Mais comment expliquer qu’on puisse s’offrir un city-trip à Venise pour quelques malheureux euros ? ” C’est une question de visibilité marketing et de remplissage de surstock, glisse Katia Longeval. Par exemple, les hôtels savent à l’avance quand ils auront de la disponibilité. Pour préserver leur image de marque, ils préfèrent donc ce système plutôt que d’annoncer publiquement qu’ils proposent des prix barrés. ” Vavabid, installé à Molenbeek et représenté par 12 personnes, vérifie la qualité de chaque produit online et envoie une enquête de satisfaction à tous les gagnants. ” Entre 1.500 et 6.000 enchères sont diffusées chaque jour grâce à nos 200 partenaires belges, reprend Katia Longeval. En moyenne, le gagnant profite d’une réduction de 60 % par rapport au prix normal, qui est de toute façon affiché. ”
Vavabid, qui dégage ses bénéfices de la différence entre le prix que le gagnant est prêt à payer et celui que la société garantit aux fournisseurs, pourrait prochainement voir une version française se développer.
ÉMILIEN HOFMAN
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