Les embarras américains de la famille de Chimay

Citoyen américain, le financier Guy Albert de Chimay attend depuis juin dans une prison de New York que son sort soit fixé par la justice américaine. Il est soupçonné de détournement de fonds. Son nom n’est pas le seul élément le reliant au côté belge de la famille.

Un financier, Guy Albert de Chimay, attend depuis juin dans une prison de New York que son sort soit fixé par la justice américaine. Il est accusé par la SEC, le gendarme de la Bourse US, d’avoir mis en place un dispositif frauduleux d’investissement à travers un fond appelé Chimay Capital, basé à New York, gérant 200 millions de dollars et “qui se présente comme le bras américain des investissements de la famille royale de Chimay en Belgique”, indique un communiqué.

Le fonds a commercialisé un produit accordant des crédits-ponts à court terme, avec un retour garanti de 12 % l’an. Selon la SEC, cet argent n’a jamais été investi, mais détourné pour payer des frais d’avocats du divorce de Guy Albert de Chimay (600.000 dollars), d’autres dépenses personnelles, ou pour rembourser des investisseurs. Au moins 6 millions de dollars auraient été subtilisés dans cette opération de cavalerie (Ponzi scheme). Guy Albert de Chimay rejette l’accusation.

De notre côté de l’Atlantique, la famille de Chimay s’est tenue à distance prudente de cette affaire, peu évoquée en Belgique. Mais le Wall Street Journal affirme, dans son édition de ce week-end, détenir des documents indiquant que, chez nous, le prince Philippe de Riquet Caraman-Chimay, 22e prince de Chimay, avait marqué son accord en 2007 pour assurer la promotion de cet investissement. Et, fort heureusement pour lui, n’a trouvé personne pour miser dans ce fonds par son intermédiaire. Il n’a donc pas été inquiété.

Guy Albert de Chimay est citoyen américain. Son père est cousin du prince Philippe de Riquet Caraman-Chimay. Ironie : il a été le héros d’une série de shows de téléréalité, Wall Street Warriors, où il jouait en 2006 au brillant gestionnaire de hedge funds !

Robert van Apeldoorn

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