Le secteur financier doit intégrer les grands enjeux sociétaux

Comment évoluera le secteur financier d’ici 2030 ? Selon une enquête de KPMG auprès des acteurs, les institutions financières devront avant tout intégrer les grands enjeux sociétaux.

Dans le cadre du projet international 30 Voices on 2030, KPMG a interrogé 30 responsables de banques, assureurs et d’autres acteurs du secteur financier en Belgique avec le soutien du Forum financier belge. Olivier Macq et Koen De Loose, respectivement Head of Financial Services et Head of Banking chez KPMG Belgium, nous livrent les principaux enseignements de cette enquête.

Un secteur en recomposition

Le vieillissement de la population, la diversité culturelle, les enjeux environnementaux et la numérisation engendreront de nouvelles attentes. Les banques et compagnies d’assurances devront y répondre et s’y adapter, avec des stratégies spécifiques. Alors que certaines envisagent d’étendre leur offre à des produits non financiers, d’autres s’orientent vers une simplification.

Toutes devront aussi se positionner par rapport au développement de la finance intégrée, c’est-à-dire l’intégration de services financiers (paiement, assurance…) aux plateformes numériques. Parallèlement, le risque de protectionnisme accru favorisera l’émergence de modèles plus décentralisés.

Cet environnement changeant pourrait entretenir un mouvement de consolidation tout en permettant à de plus petits acteurs de prospérer en exploitant certaines niches de marché.

Transition durable

Les différentes crises ont entamé la confiance dans les institutions financières. Pour la restaurer, le secteur a entamé une mutation profonde facilitée par le réglementation.

Dans le prolongement de cette plus grande responsabilisation, le secteur financier a aussi un rôle sociétal majeur à jouer dans le cadre de la transition vers un monde durable. Les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance deviennent prépondérants et les institutions devront faire preuve d’une plus grande transparence.

Sécurité numérique

La technologie permet déjà aux institutions d’améliorer la qualité de leurs services et leur efficacité opérationnelle. Elle contribue à accélérer le traitement des informations tout en réduisant les coûts.

Elle contribue aussi à renforcer la sécurité des activités, mais engendre aussi de nouveaux risques. Le secteur financier va ainsi devoir investir davantage dans la prévention et mieux (in)former ses clients pour éviter d’être confronté à une crise de sécurité d’ici 2030.

Capital humain

Le capital humain est une priorité pour tous les acteurs. Ils sont conscients de l’importance d’équipes formées et compétentes, diversifiées et flexibles. Bien qu’en partie numérisés, l’accompagnement et le conseil aux clients restent cruciaux pour une institution financière et sont sources de valeur ajoutée.