La vie me fait peur

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Se faire virer de son entreprise, ça n’est pas très sympa. Se faire virer de sa propre entreprise familiale, c’est encore plus pénible. Mais se faire virer de sa propre entreprise par sa propre femme, c’est vraiment le bouquet! Un bouquet que tend pourtant presque tendrement Vivien à Paul: “La société ne peut pas te garder. Qu’est-ce que tu veux que je te dise? Allez, on se voit ce soir à la maison? Je ne rentre pas trop tard… Il y a des oeufs, fais-toi une omelette”. “Il devait y avoir une certaine logique là-dessous… Mais laquelle?”, se demande Paul, dont le parcours tragicomique ne pouvait que parler au duo inédit qui s’est attaqué à l’adaptation du roman de Jean-Paul Dubois. Didier Tronchet au scénario ne pouvait qu’adorer cet antihéros à l’humanité désespérée qui ressemble tant aux siens. Et Christian Durieux, au dessin, que se fondre dans sa douce mélancolie. Un cocktail parfaitement dosé de drôlerie, de drame et de langueur.

Didier Tronchet et Christian Durieux, “La vie me fait peur”, Futuropolis, 80 pages, 16 euros.

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