Alors que Liege Airport est en plein boom, la société américaine de transport express annonce la suppression de 671 emplois et une réduction de volume de 70%. La conséquence du rachat de TNT…
C’est une nouvelle que personne n’avait vu venir. Fedex a décidé de rétrograder Liege Airport de hub européen principal à hub secondaire et va confier ce rôle principal à Paris-Charles-de-Gaulle. Une décision un peu étrange dans la mesure où Bierset est entièrement orienté vers le cargo et n’a pas de limitation des vols de nuit. Fedex veut donc déshabiller Liège pour habiller Roissy. Une décision qui ne passe pas en Belgique, d’autant qu’ADP (Aéroports de Paris) est aussi actionnaire à 25% de Liege Airport, n’a rien dit sur l’opération et a même soutenu un développement stratégique qui intégrait Fedex à Liège. Certains parlent de conflit d’intérêts et de rupture de confiance entre les actionnaires…
Quoi qu’il en soit, cette décision s’inscrit dans la finalisation de l’intégration de TNT, racheté en 2016 par Fedex. Le géant américain entend rationnaliser et redimensionner ses effectifs européens. Ce plan aura un impact sur environ 6.000 personnes occupées dans le support et l’opérationnel. Pour la Belgique, si 47 emplois sont en balance à Zaventem, c’est bien Bierset qui est le plus touché: 671 emplois sont menacés et 861 personnes devraient voir leurs conditions de travail changer. C’est beaucoup, sur un total de 1.825 salariés. Il n’y aura plus que 15 vols de nuit (au lieu de 40) et deux vols de jour. L’effet va aussi se faire sentir sur l’ensemble des sous- traitants qui gravitent autour de Fedex, notamment ASL Airlines Belgium qui fournit tous les pilotes à Fedex et X-Airservices qui s’occupe de la maintenance. La procédure Renault doit débuter en février.