Victoire de Donald Trump, l’Amérique isolationniste

Donald Trump redevient président des Etats-Unis. (Photo by Jim WATSON / AFP)
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le candidat républicain remporte l’élection présidentielle, largement devant la démocrate Kamala Harris, qui n’a pas su faire barrage. Son parti républicain obtient aussi la majorité au Sénat et pourrait conserver la Chambre. Les Etats-Unis choisissent l’America First. L’Amérique nous a donné un mandat sans précédent et très important”, se réjouit Trump.

L’Amérique profonde a dicté le ton de l’élection présidentielle et celui-ci sent bon le “America Great Again”. Le candidat républicain Donald Trump a remporté le scrutin: il a remporté trois Etat clés, la Caroline du Nord et la Géorgie, et désormais l’Etat crucial qu’est la Pennsylvanie. Même les banlieues de villes comme Detroit, où Joe Biden l’avait emporté il y a quatre ans, basculent en sa faveur.

“Un mandat sans précédent”

Le parti républicain remporte également la majorité au Sénat. Même la Chambre pourrait rester républicaine, alors que l’on envisageait un basculement dans le camp démocrate, même si c’est encore loin d’être sûr.

Peu avant 8h, heure belge, Fox News a annoncé en premier la victoire de Donald Trump. Peu après, la Pennsylvanie basculait dans son escarcelle, confirmant cette victoire. Le républicain a alors revendiqué la victoire” “Nous avons écrit l’Histoire. Je remercie le peuple américain de m’avoir élu 47e président.”. “L’Amérique nous a donné un mandat sans précédent et très important, se réjouit-il. Nous reprenons le contrôle du Sénat. Il semblerait que nous gardions la main sur la Chambre des représentants.”

La démocrate Kamala Harris échoue dans son pari de faire barrage au “fasciste” Donald Trump: la diabolisation de fin de campagne n’a pas pu empêcher une vague rouge de déferler sur les Etats-Unis.

La victoire de l’America First

L’Amérique rurale bascule largement dans le camp de Donald Trump. Et les villes ne semblent pas suffisamment pencher en faveur de Kamala Harris pour faire la différence. C’est la revanche des “délaissés” du rêve américain, ceux qui souhaitent un pays tourné vers lui-même. Une Amérique isolationniste.

Au-delà des bonnes performances de l’économie américaine, les partisans de Donald Trump pestent contre l’inflation qui a rendu leur vie plus difficile ces dernières années. Nourris par leur champion, qu’ils vénèrent comme dans une secte, ils en veulent aux migrants et ont le sentiment d’une “invasion” qui leur serait préjudiciable.

De façon plus inquiétante, ce sont des Etats-Unis livrés aux théories du complot et aux discours coupant le pays en deux.

La campagne de Kamala Harris, initiée en un temps records après le retrait forcé de Joe Biden, n’aura pas réussi à convaincre de façon suffisamment large. La candidat démocrate comptait sur le vote des femmes pour faire pencher la balance en sa faveur, mais cela ne sera visiblement pas suffisant.

L’Europe doit se préparer

Le premier chef d’Etat européen à féliciter Donald Trump n’est autre que le Premier ministre hongrois, Viktor Orban. Tout un symbole. Il salue “la plus grande remontée de l’histoire politique américaine! Félicitations au président Donald Trump pour son énorme victoire. Une victoire dont le monde avait bien besoin!”

Il faut que l’Europe soit de plus en plus autonome, stratégique, et augmente massivement ses capacités de production, de défense, constate Thierry Breton, ancien commissaire européen. C’est absolument existentiel.”

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