Trump envisage une surtaxe de 200% sur les produits pharmaceutiques, pas de vagues en bourse

Donald J. Trump © Getty

Donald Trump a affirmé qu’il envisageait d’imposer une surtaxe de 200% sur les produits pharmaceutiques importés aux Etats-Unis, dans l’espoir de voir s’installer des usines sur le sol américain. Les entreprises ne sont que légèrement en chute, après les annonces.

“Nous annoncerons bientôt quelque chose sur les produits pharmaceutiques. Nous donnerons aux gens un an, un an et demi, pour venir ici et après cela ils auront des droits de douane”, a déclaré le président américain en conseil des ministres.

Il a ajouté que cela pourrait atteindre “quelque chose comme 200%”.

Les produits pharmaceutiques font partie des secteurs que Donald Trump avait menacés d’une surtaxe spécifique, au même titre que les semiconducteurs ou le bois de construction.

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a déjà mis en place des droits de douane sectoriels (50% sur l’acier et l’aluminium, 25% sur l’automobile) au nom de la réindustrialisation nationale, et une surtaxe plancher quasiment universelle de 10% sur les marchandises importées.

Il compte relever cette surtaxe à compter du 1er août pour pénaliser encore plus les exportations de dizaines de pays ayant un excédent commercial avec les Etats-Unis.

Pas de vagues en bourse

L’annonce est fracassante, mais le marché y est habitué avec Donald Trump. Elle n’est pas claire (quand ? combien ?) et ajoute à l’incertitude ; là aussi le marché y est habitué. 200% de taxes, ce serait en tout cas un arrêt de mort des échanges commerciaux.

Mais la pharma n’affiche pas de grand plongeon en bourse.

  • Côté belge, UCB et argenx perdent entre 1,3 et 1,5%. Biosenic perd 4%, mais Sequana Medical en gagne 5. L’indice BEL Health, qui reprend le secteur belge de la santé en bourse, perd 1,3%.
  • En France, Sanofi perd 0,7%.
  • Novo Nordisk perd 1,6% à Copenhague.
  • En Allemagne, Bayer gagne 0,4%.
  • En Suisse, Roche et Novartis perdent entre 0,6 et 0,8%.
  • GSK, Britannique qui a une grande usine à Wavre, perd 0,03%.

Les marchés ne semblent donc pas réellement croire aux menaces de Trump. Ce n’est en plus pas la première fois qu’il s’en prend au secteur pharmaceutique international, pour booster la production américaine ; une partie des risques pour ces entreprises exportant aux États-Unis est donc déjà incluse dans les cours. Puis certaines entreprises ont déjà ouvert le portefeuille et annoncé des investissements importants aux États-Unis pour construire ou étendre des usines, et seront donc exemptés de ces droits de douane.

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