C’est la douche froide pour la joueuse de basket Julie Vanloo (32 ans). Après l’euphorie de la victoire des Belgian Cats à l’Euro de basket, la joueuse a appris son renvoi de son équipe WNBA, les Golden State Valkyries, alors qu’elle était à peine débarquée de l’avion.
La joueuse de basketball belge Julie Vanloo (32 ans) qui évolue au sein des Golden State Valkyries en WNBA aux États-Unis n’a pas participé lundi soir aux célébrations organisées dans la foulée du deuxième titre européen consécutif des Belgian Cats, l’équipe nationale féminine belge de basket. Elle devait en effet reprendre un vol pour San Francisco seulement quelques heures après la finale, afin de retrouver son équipe, les Golden State Valkyries.
Après un long voyage de 18 heures, c’est la douche froide pour la sportive. Ella a en effet appris à son arrivée qu’elle ne réintégrerait pas l’équipe américaine. Les Valkyries ont annoncé sur Instagram que Julie Vanloo avait été « waived », “coupée” ou libérée de son contrat dans les termes techniques du milieu. Traduction : la meneuse a été retirée de la liste officielle des 12 joueuses des Valkyries. Elle a donc été mise de côté, pas licenciée.

“Sous le choc”
Sur Instagram, la basketteuse se dit sous le choc : « Je viens littéralement d’atterrir », écrit-elle. « J’ai besoin de temps pour encaisser et mettre des mots sur ce que je ressens. Pour l’instant, je n’y parviens pas. »
La raison de cette rupture unilatérale et immédiate n’a pas (encore) été communiquée. Sous le post des Valkyries, de nombreuses réactions indignées ont afflué, dont celle d’Emma Meesseman capitaine des Belgian Cats. « Non… vous lui faites rater un moment unique en Belgique. C’est insensé », lâche celle qui a déjà huit saisons en WNBA à son actif.
Pourquoi ce timing inopportun?
Julie Vanloo se trouvait dans une situation délicate liée aux règles strictes de la WNBA concernant la taille des effectifs explique De Standaard. Pendant qu’elle participait à l’Euro de basket avec les Belgian Cats, son contrat était considéré comme « inactif », ce qui permettait à son équipe des Golden State Valkyries, de bénéficier temporairement d’une dérogation (« hardship exception ») pour recruter des joueuses supplémentaires et ainsi dépasser provisoirement la limite officielle de 12 joueuses. Cependant, à son retour aux États-Unis, son contrat est redevenu actif, faisant dépasser la limite autorisée. Le club a donc été contraint de la « waiver » (la retirer du roster) immédiatement pour respecter les règles, d’où cette décision brutale et malvenue, prise au moment même où elle revenait de son exploit européen.
L’écartement de Julie Vanloo arrive, par ailleurs, juste avant la date limite du 30 juin. Ce qui a un impact financier important. En étant « waived » avant cette échéance, son contrat n’est en effet pas converti en contrat garanti pour la saison entière, ce qui signifie qu’elle ne sera payée que pour les neuf matchs qu’elle a effectivement joués avec les Golden State Valkyries, explique le journal flamand. Après le 30 juin, tous les contrats deviennent garantis, assurant le paiement intégral, ce qui n’est pas le cas pour Julie Vanloo.
Free agent
D’autres équipes de la WNBA disposent désormais d’un délai de 48 heures pour reprendre le contrat de la joueuse au dossard numéro 35 des Belgian Cats, tel quel, explique De Morgen. Si une équipe le fait, Vanloo n’a pas son mot à dire et doit rejoindre cette équipe. Si personne ne se manifeste, la basketteuse professionnelle deviendra free agent (joueuse libre) et pourra alors négocier avec n’importe quelle autre équipe, en WNBA, en Europe ou dans une autre ligue.
Julie Vanloo avait rejoint les Golden State Valkyries en décembre. Elle avait été sélectionnée lors de la « Draft d’expansion » (lire aussi l’encadré ci-dessous) où les nouvelles équipes choisissent des joueuses “non protégées” par leurs clubs actuels. Les Washington Mystics, son équipe précédente, avaient protégé six joueuses. Vanloo ne figurait pas sur cette liste et avait ainsi été transférée aux Valkyries, retrace De Morgen. Kyara Linskens, une autre joueuse des Belgian Cats, a, elle aussi, brièvement évolué avec les Valkyries, avant de quitter l’équipe juste avant le début de l’Euro, à sa propre demande.
Comment fonctionne la sélection des joueuses en WNBA ?
Comme en NBA, la WNBA fonctionne selon un système structuré et réglementé de gestion des talents. Chaque année, la ligue organise ce qu’on nomme une « draft » durant laquelle les 12 équipes sélectionnent les meilleures jeunes joueuses issues du championnat universitaire américain ou de l’étranger.
Lorsqu’une nouvelle franchise fait son entrée — comme les Golden State Valkyries en 2025 — une “Expansion Draft” est organisée. Chaque équipe existante peut protéger un nombre limité de joueuses. Celles qui ne le sont pas peuvent être choisies par la nouvelle équipe. C’est ainsi que Julie Vanloo, alors non protégée par Washington, a été transférée aux Valkyries.
La gestion des effectifs est strictement encadrée par un « salary cap » rigide (un plafond salarial d’environ 1,4 million de dollars par équipe), ce qui oblige parfois les clubs à libérer des joueuses, comme ce fut le cas de Vanloo. Dans un tel cas, la joueuse est “waived” (“coupée” dans le jargon du basket) : son contrat est rompu et les autres équipes disposent de 48 heures pour la reprendre. Passé ce délai, elle devient free agent et peut négocier librement un nouveau contrat.