Que prévoit le secteur des infrastructures en 2024?
A quoi ressemblera l’année qui démarre dans le secteur des infrastructures? Les prévisions éclairées de la rédaction de “The Economist”, parues dans notre numéro spécial “Le Monde en 2024”.
L‘amélioration des infrastructures vieillissantes des Etats-Unis n‘est peut-être pas la première priorité des électeurs lorsqu‘ils choisissent un président. Joe Biden se vantera néanmoins de ses efforts pour relancer les secteurs de l’énergie et des transports. Cependant, les récompenses pourraient être lentes à venir. Les investissements bruts en capital fixe des Etats-Unis, qui représentent les dépenses d‘infrastructure, augmenteront de moins de 1 % en termes réels en 2024, contre 2,7 % à l‘échelle mondiale. A ce rythme, l‘écart entre les dépenses d‘infrastructure des Etats-Unis et leurs besoins atteindra 2,6 billions de dollars au cours de la décennie qui s‘achève en 2029, soit 260 milliards de dollars par an.
L‘écart est plus important en Asie, avec 459 milliards de dollars par an, sur un total mondial de 3 milliards de dollars. Mais l‘investissement fixe brut asiatique augmentera rapidement de 4 % en 2024.
A elle seule, l‘Indonésie allouera 28 milliards de dollars à la construction d‘une nouvelle capitale. La Chine se concentrera sur les infrastructures numériques et l‘élimination des déchets. L‘Allemagne sera à la tête de la croissance de 1 % des investissements de l‘UE, en injectant 61 milliards de dollars dans les infrastructures vertes.
Les investissements dans l‘énergie solaire et éolienne, en grande partie en Chine, atteindront des records mondiaux. Craignant les jeux de pouvoir de Moscou, les pays baltes déconnecteront leurs réseaux de ceux de la Russie pour les relier à ceux de l‘Europe centrale. Tesla et d‘autres constructeurs automobiles mettront en place des réseaux de recharge. L‘Inde construira des autoroutes, ses investissements égalant ceux de l‘Amérique, férue de voitures.
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Sauf indication contraire, les prévisions sont établies pour 2024. Les totaux mondiaux sont basés sur 60 pays représentant plus de 95 % du PIB mondial.
Traduit de « The World in 2024 », supplément de « The Economist ».
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