“Office-gate”: Elon Musk, relégué loin du Bureau ovale
Il semblerait que les « très bonnes » relations entre Donald Trump et Elon Musk aient pris du plomb dans l’aile ces derniers jours. Le patron de Tesla s’est vu refuser le bureau qu’il convoitait par la directrice de cabinet de Trump.
Il y avait déjà eu, la semaine passée, l’incident « Stargate », du nom d’un projet d’investissements massifs d’“au moins 500 milliards de dollars” dans l’intelligence artificielle (IA), détaillé par Donald Trump.
Dès le lendemain de cette présentation, le patron de Tesla avait critiqué ce plan en affirmant notamment que les partenaires de cette nouvelle coentreprise “[n’avaient] pas l’argent” pour le financer.
“Office gate”
Depuis, un nouvel événement, que l’on pourrait presque qualifié d’« office-gate » est venu ternir un peu plus la bonne entente entre les deux hommes. Après avoir largement soutenu, financièrement et par sa présence, la campagne de Donald Trump dans sa reconquête de la présidence des Etats-Unis, Elon Musk s’est vu confier en « remerciements » un rôle officiel dans l’équipe gouvernementale du nouveau président américain. Il a été nommé à la tête du Département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE). Et à ce titre, le patron de Tesla est en droit de revendiquer un bureau de fonction à la Maison-Blanche.
Mais peut-être fallait-il faire profil bas et ne pas revendiquer trop fort ce bureau… Cela n’a sans doute pas été le cas, Musk ayant insisté pour disposer d’un espace à quelques mètres du Bureau ovale. Des exigences qui n’ont pas plu à Susie Wiles, la directrice de cabinet de Donald Trump.
Cette vétérane de la politique républicaine âgée de 67 ans, surnommée « Ice Maiden » par Trump lui-même selon le site du Mail Online, a rejeté la demande de Musk, décidant que lui et son équipe iraient s’installer au Eisenhower Executive Office Building, c’est-à-dire un bâtiment situé de l’autre côté de la rue. De plus, le responsable du DOGE devra rendre des comptes directement à Susie Wiles et non au président.
Des règles strictes
Une manière d’imposer son autorité et de mettre en pratique son intention de diriger une administration disciplinée, comme elle l’avait déclaré lors d’une interview au média américain Axios : « Je ne tolère pas les comportements individualistes ou les attitudes de diva. Mon équipe et moi-même n’accepterons ni querelles internes, ni remises en question inappropriées, ni drames, car tout cela nuit à notre mission. »
Par-là, la directrice de cabinet du président entend rompre avec la première administration Trump, qui avait été quelque peu chaotique, et veut instaurer une discipline de fer pour ce second mandat. Elle a déjà imposé des restrictions strictes aux membres du cabinet du président, leur interdisant toute publication sur les réseaux sociaux sans approbation préalable. « Aucun membre de l’administration entrante ou de la transition ne peut parler au nom des États-Unis ou du président élu sans autorisation explicite. Toute publication sur les réseaux sociaux doit être validée par le conseiller juridique de la Maison-Blanche » rappelait-elle dans une note interne relayée par le New York Post.
Il n’est pas certain qu’Elon Musk s’y conforme à la lettre. Par contre, dans le bras de fer pour asseoir l’autorité à la Maison-Blanche, le milliardaire semble bien avoir perdu la première manche. Reste à savoir quand la revanche aura lieu…
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