Mise en garde de Harris, affrontement Biden-Trump: une fin de campagne américaine sous haute tension

Kamala Harris, lors de son meeting final à Washington. (Jack Gruber-USA TODAY NETWORK via Imagn) Images/Sipa USA
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

A quelques jours du vote final pour l’élection présidentielle, les Etats-Unis sont déchirés. Les deux camps se vilipendent l’un l’autre et dénoncent une menace. Mais c’est la polarisation exacerbée qui est le danger.

Tous les spécialistes s’accordent pour le dire: jamais une campagne électorale américaine n’avait atteint de tels sommets de tension. Dans les reportages de terrain, l’angoisse est palpable au sujet de violences qui pourraient éclater après le vote final. Les deux candidats ne font rien pour apaiser la tension.

Lors de meeting exceptionnel au Madison Square Garden, dimanche soir, le candidat américain Donald Trump a réitéré sa rhétorique très critique à l’égard de sa rivale Kamala Harris. Mais c’est la “blague” d’un humoriste pro-Trump comparant Porto Rico à une “île d’ordures” qui a défrayé la chronique. Le camp du républicain a calmé le jeu, tandis que Donald Trump en a profité pour dire qu’il serait “le candidat de tous les Américains”.

Mais le ton a monté d’un cran et les invectives se poursuivent.

Affrontement Biden-Trump

Dans une vidéo de campagne, le président sortant Joe Biden a affirmé que c’étaient les partisans de Trump les “ordures”. Il a dû préciser son propos: “Plus tôt dans la journée, j’ai qualifié d’ordure la rhétorique de haine tenue au sujet de Porto Rico par les supporters de Trump au Madison Square Garden – c’est le seul mot auquel je pense pour décrire cela. La diabolisation des Latinos est inadmissible. C’est tout ce que je voulais dire. Les commentaires dans ce meeting ne reflètent pas ce que nous sommes en tant que nation.”

Le camp républicain s’était immédiatement emparé de cette sortie pour attaquer le président sortant. “Alors que je mène une campagne de solutions positives pour sauver l’Amérique, Kamala Harris mène une campagne de haine, a osé Donald Trump. Elle a passé toute sa semaine à comparer son opposant politique aux plus diaboliques meurtriers de masses dans l’histoire. Maintenant, au sommet de tout, Joe Biden appelle nos partisans des ‘ordures’.” Et Trump se féliciter d’accueillir un nombre historique de Latinos- Afro-Américains et citoyens de toutes races, religions, couleurs au sein de sa coalition politique.

Le candidat républicain se devait de rectifier le tir après le ton très “blanc” de sa campagne. Les sondages démontrent toutefois qu’il attire un nombre important d’hommes latinos ou afro-américains. Il se pose également en rassembleur après que d’anciens membres de son cabinet l’ont qualifié de “fasciste”.

Tout cela pèsera-t-il dans la dernière ligne droite, alors que 43 millions d’électeurs ont déjà voté, mais que le résultat dans les six ou sept Swing State sera déterminant?

L’attaque finale de Harris

Dans son “réquisitoire final” depuis Washington, la candidate démocrate Kamala Harris a, quant à elle, invité les Américains à écrire une nouvelle page de l’histoire de leur pays. Elle a fait valoir que ses concitoyens auront le choix le 5 novembre prochain entre “un pays ancré dans la liberté pour tous” ou “dirigé par le chaos et la division”, comme l’incarne son rival républicain, l’ex-président Donald Trump.

Kamala Harris a décrit son rival républicain comme étant “obsédé par la vengeance”. Elle a également mis en garde avec véhémence contre Donald Trump qui présente selon elle une véritable “menace pour la sécurité nationale”. “Les dirigeants mondiaux pensent que Donald Trump est facile à manipuler, avec de la flatterie ou des faveurs. Vous pouvez être assurés que des autocrates comme (le président russe) Vladimir Poutine et (le président nord-coréen)  Kim Jong-un le soutiennent dans cette élection”.

Une seule certitude: le choix posé mardi prochain sera décisif pour l’avenir des Etats-Unis et du monde. Avec le risque de le plonger dans un douloureux affrontement.

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