Avant même son entrée en vigueur, l’autorisation de voyage (ETIAS) de l’Union européenne coûtera plus cher aux étrangers qui souhaitent se rendre sur son territoire.
Après le projet des États-Unis de revoir à la hausse le prix de son ESTA et de ses visas, l’UE envisage également une augmentation. La Commission a en effet fait savoir que le tarif final du système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages (ETIAS) serait de 20 euros et non de 7 euros, comme elle l’avait indiqué en 2018, lorsqu’elle a présenté le projet.
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Un tarif similaire à celui appliqué par les États-Unis et le Royaume-Uni, avec l’ESTA (21 dollars, soit environ 18,5 euros) et l’ETA (16 livres sterling, soit 18 euros). À noter que les demandeurs de moins de 18 ans et ceux de plus de 70 ans seront exemptés de ces frais.
Dans son communiqué, la Commission justifie sa révision tarifaire en raison “de l’inflation et des coûts opérationnels supplémentaires liés” et “aux nouvelles fonctionnalités techniques intégrées au système”.
Renforcer la sécurité et renflouer les caisses
Avec une entrée en vigueur prévue pour fin 2026, ce document numérique s’adresse uniquement aux ressortissants d’États exemptés de visa, tels que le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Brésil et l’Australie qui souhaitent voyager sur le territoire européen. À l’image de l’ESTA et de l’ETA, ils devront en faire la demande avant d’entamer leur voyage.
Une fois les frais acquittés et l’autorisation reçue, l’ETIAS leur permettra de voyager à travers l’Union européenne (à l’exception de l’Irlande), ainsi que la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège et l’Islande, pour des séjours allant jusqu’à 90 jours. Le document est valable durant 3 ans, contre 2 ans pour l’ESTA, par exemple.
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Cette mesure reflète la volonté de l’UE de renforcer la sécurité sur son territoire, “tout en facilitant les déplacements des ressortissants de pays tiers”, assure la Commission dans son communiqué.
La proposition de la Commission doit encore être approuvée par le Conseil et le Parlement européen, mais cette hausse tarifaire intervient alors que l’UE est en quête de nouvelles ressources budgétaires. Avec ce nouveau tarif, l’ETIAS pourrait générer 300 millions d’euros supplémentaires par an.