Les obligations françaises en forte baisse après les rumeurs de départ de Macron
Les obligations françaises ont subi leur plus forte chute depuis la pandémie de Covid mardi, à la suite de rumeurs selon lesquelles le président Emmanuel Macron annoncerait sa démission. Les cercles présidentiels démentent toutefois cette information.
Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale dimanche et convoqué des législatives anticipées pour fin juin, début juillet, son parti ayant subi une défaite majeure lors des élections européennes. Le parti d’extrême-droite de Marine Le Pen, le Rassemblement national (RN), a obtenu deux fois plus de voix que le parti du président.
Les rendements des obligations d’État françaises à dix ans ont augmenté de huit points de base pour atteindre 3,31%. Il s’agit de la plus forte hausse sur deux jours depuis mars 2020.
L’écart par rapport aux obligations allemandes similaires s’est ainsi creusé à 64 points de base, soit le niveau le plus élevé depuis octobre.
Emmanuel Macron a prévu une conférence de presse mercredi, mais il s’agirait d’une communication de campagne.
Pas question de démissionner “quel que soit le résultat”
Emmanuel Macron a exclu de démissionner “quel que soit le résultat” des élections législatives anticipées convoquées après la défaite de son camp aux européennes, dans un entretien publié mardi par le Figaro Magazine.
Interrogé sur le risque que le Rassemblement national (RN, extrême droite), en cas de victoire, demande sa démission, le président français a balayé cette hypothèse selon l’hebdomadaire. “Ce n’est pas le RN qui écrit la Constitution, ni l’esprit de celle-ci. Les institutions sont claires, la place du président, quel que soit le résultat l’est aussi. C’est un intangible pour moi”, a-t-il répondu.