L’effet Taylor Swift : la chanteuse fait exploser le PIB des économies locales
Philadelphie, Chicago et Las Vegas: le passage de la tournée de Taylor Swift bat tous les records. Le secteur hôtelier n’avait vu un tel taux de remplissage, ou du moins plus depuis des années. Des fans particulièrement dépensiers sont un coup de pouce pour l’économie locale. Dans un an, la chanteuse est de passage en Europe et affiche déjà complet. Là aussi, l’activité économique pourrait dire merci.
Taylor Swift n’en finit pas de faire parler d’elle. Après le fiasco autour de la billetterie de sa tournée aux États-Unis (qui a même attiré l’attention des autorités sur l’exploitant, Ticketmaster), c’est aujourd’hui de manière positive qu'”Eras Tour” se fait remarquer. C’est que l’événement fait briller les chiffres des économies locales.
“Les meilleures recettes depuis le covid”
Cela peut sembler être une anecdote, mais c’est la pourtant très sérieuse Réserve fédérale, banque centrale des États-Unis, qui le souligne dans une note publiée cette semaine. “Malgré le ralentissement de la reprise du tourisme dans l’ensemble de la région, un contact a souligné que le mois de mai a été le plus fort pour les recettes hôtelières à Philadelphie depuis le début de la pandémie, en grande partie grâce à l’afflux de clients pour les concerts de Taylor Swift dans la ville”, écrit la branche de Philadelphie.
D’autres données viennent confirmer le boost que le passage de la chanteuse donne à l’économie. Selon le site de réservation Booking.com, relayé par Business Insider, les prix des chambres d’hôtel dans certaines zones ont triplé à l’approche des concerts. Les disponibilités de nombreux hébergements étaient aussi quasi épuisées. Dans une étude, le cabinet d’analyses économiques Common Sense Institue note que “Visit Chicago a signalé le taux d’occupation des hôtels le plus élevé jamais enregistré pour le week-end des concerts Eras de Taylor dans la ville. Et en mars, le taux d’occupation de Las Vegas a atteint son niveau le plus élevé depuis février 2020 pendant les concerts de Swift.”
Cette étude se penche aussi sur les chiffres de la tournée. Les fans mettent la main au portefeuille et dépensent sans compter pour assister à un concert. En moyenne, un spectateur dépense 1.327 dollars pour le billet, le voyage, la nuit d’hôtel, la nourriture ou encore du merch (NDLR: goodies, objets et autres achats liés à la star).
Mais c’est sur l’ensemble de la tournée que les chiffres deviennent encore plus impressionnants : “Cela pourrait générer au total 4,6 milliards de dollars de dépenses de consommation, soit plus que le PIB de 35 pays”, note l’étude.
Coup de pouce au PIB en Europe aussi ?
Ça, c’est rien qu’aux États-Unis. Les billets pour les dates européennes, prévues à l’été 2024, ont été mis en vente cette semaine et sont partis comme des petits pains. Là aussi, on peut déjà s’attendre à un coup de pouce à l’économie locale. La star sera de passage dans 18 villes européennes. Les fans qui habitent ailleurs devront donc faire le déplacement. Une bonne nouvelle pour les hôtels et autres logements alentours. Booking.com indique par exemple que 98% des chambres sont réservées à Gelsenkirchen (Allemagne), les jours du passage de Taylor Swift. Ce taux d’occupation est bien moins élevé la semaine suivante.
Cependant, la moyenne des dépenses des spectateurs pourrait être plus basse. Les billets sont généralement moins élevés qu’aux États-Unis. À Paris par exemple, le premier prix est de près de 70 euros. Le billet le plus cher est de 245 euros (hormis les packages VIP, qui peuvent atteindre 700 euros). Aux États-Unis, le billet moyen était de 250 dollars, selon le Common Sense Institue. Mais toujours est-il que dans un climat de croissance lente, un tel coup de pouce ne ferait pas de mal à l’économie et au secteur du tourisme.
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