Le renforcement du lien Russie – Corée du Nord, pied de nez avant le sommet Trump – Poutine

Vladminir Poutine et Kim Jong Un le 19 juin 2024. Gavriil Grigorov / POOL / AFP
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le président américain se fait-il emmener dans un piège en acceptant de rencontrer son homologue russe en Alaska? Toujours est-il que les messages de défiance et d’arrogance se multiplient, comme le partenariat Poutine – Kim Jong Un… L’Ukraine regrette déjà une “victoire” pour le Kremlin. Une visioconférence Trump – Zelensky aura lieu depuis Berlin avant le sommet.

Vladimir Poutine n’a clairement pas l’intention de renoncer à quoi que ce soit. En acceptant de rencontrer Donald Trump en Alaska, ce vendredi 15 août, il n’entend pas concéder des concessions, mais obtenir le maximum: des territoires conquis, une neutralisation de l’Ukraine… Et cette rencontre, en soi, est déjà une victoire car elle le réhabilite, politiquement, sur la scène internationale.

Cela n’empêche pas le président russe de multiplier les gestes de défiance.

Un partenariat stratégique

Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un se sont engagés à “renforcer la coopération” entre leurs deux pays, lors d’un appel téléphonique rapporté mercredi par l’agence de presse de Pyongyang.

Se félicitant de leur partenariat stratégique “dans tous les domaines” signé en 2024, impliquant notamment un pacte de défense mutuelle, les deux leaders ont “confirmé leur volonté de renforcer la coopération dans le futur”, selon KCNA.

La Corée du Nord a activement participé au conflit en fournissant des milliers de soldats à son allié, en plus d’armes et de munitions. “Le président russe a une nouvelle fois grandement loué le soutien apporté par la République démocratique populaire de Corée ainsi que la bravoure, l’héroïsme et l’esprit de sacrifice démontrés” par les troupes nord-coréennes “dans la libération de Koursk”, province russe qui avait été partiellement occupée par l’Ukraine, a ajouté KCNA.

Une “victoire” pour le Kremlin

Par ailleurs, l’armée russe a mené une incursion fulgurante dans la région de Donetsk, qui pourrait peser sur le sommet tant il confirmerait la fragilité de l’Ukraine sur le terrain.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, Zelensky a confirmé que des “groupes” de soldats russes avaient réussi à avancer d’environ 10 km dans certains secteurs du front, mais a assuré qu’ils seraient détruits.

Amer, il a estimé que cette venue de Vladimir Poutine aux États-Unis, isolé du monde occidental depuis son invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, était d’ores et déjà une “victoire” pour le chef du Kremlin. “Il (Poutine) aura une rencontre sur le territoire américain, ce qui est, je pense, pour lui une victoire personnelle”, a déclaré M. Zelensky, ajoutant que cette rencontre faisait sortir Vladimir Poutine de son “isolement” et retardait de possibles nouvelles sanctions américaines contre Moscou.

Volodymyr Zelensky se rend ce mercredi à Berlin pour participer à une visioconférence avec Donald Trump en amont de sa rencontre avec Vladimir Poutine, selon une source gouvernementale allemande.

Les dirigeants européens continuent à soutenir l’Ukraine et ont redit avec force qu’ils refuseraient des annexions de territoires par la force. Le sommet Trump – Poutine risque, en tout état de cause, d’être un moment décisif.

Cela passera ou cela cassera.

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