La Nasa, l’agence spatiale américaine, va perdre près de 3.900 employés dans le cadre de la politique menée par Donald Trump de dégraissage des employés fédéraux, alors que le président a fait des missions habitées sur la Lune et Mars une priorité.
Dans un communiqué transmis par email, la prestigieuse agence a fait savoir qu’environ 3.000 personnes ont participé à la deuxième vague de son programme de licenciements différés, qui s’est achevée vendredi. Si l’on ajoute les 870 personnes qui ont participé au premier cycle de ce programme et les départs réguliers du personnel, l’agence spatiale américaine voit ses effectifs passer de 18.000 employés avant l’arrivée de Donald Trump au pouvoir fin janvier à 14.000, soit une baisse de 20%. Ceux qui ont décidé de quitter la Nasa dans le cadre du programme seront placés en congés jusqu’à leur date de départ.
Un porte-parole de l’agence a fait savoir que les chiffres pouvaient sensiblement changer ces prochaines semaines. La Nasa souligne que “la sécurité reste une priorité absolue”, alors qu’elle cherche “à trouver un équilibre entre la nécessité de devenir une organisation plus rationalisée et efficace et celle de rester en pleine capacité de poursuivre un âge d’or d’exploration et d’innovation, notamment vers la Lune et Mars”. Plus tôt cette année, l’administration Trump a proposé un budget de la Nasa centré sur un retour sur la Lune et une mission sur Mars, au détriment de programmes scientifiques et climatiques. La Maison Blanche a dit qu’elle souhaitait “battre la Chine dans la course vers la Lune et envoyer le premier humain sur Mars”.
La Chine prévoit de réaliser son premier alunissage habité d’ici 2030, tandis que le programme américain, baptisé Artemis, connaît des retards à répétition. Donald Trump a nommé début juillet, Sean Duffy, son ministre des Transports, à la tête de l’agence fédérale, après avoir proposé l’homme d’affaires Jared Isaacman, un proche du multimilliardaire Elon Musk, finalement écarté.