Le président américain a tenu des propos guerriers lors de l’hommage très religieux rendu à Charlie Kirk. S’il a renoué à cette occasion avec Elon Musk, il n’en suscite pas moins un vent de panique chez les géants de la Tech avec son visa à 100.000 dollars.
Donald Trump aime semer la confusion et tenir des propos tranchés pour mener à bien sa guerre culturelle contre la gauche. Le président américain a profité de la cérémonie d’hommage à Charlie Kirk, cette figure emblématique du mouvement Maga tué par balles, pour trancher avec la tonalité respectueuse de cette cérémonie pour attaquer frontalement ses adversaires.
De l’avis de tous, Charlie Kirk était un homme de paix qui souhaitait convaincre ses contradicteurs avec des mots, fussent-ils tranchés. Son épouse, Erika, lui a rendu hommage en affirmant qu’elle prolongerait son combat idéologique: “La réponse à la haine n’est pas la haine. La réponse est l’amour, l’amour pour nos ennemis, l’amour pour ceux qui nous persécutent.”
Pour Donald Trump, la réponse doit prendre une autre forme, guerrière et de plus en plus menaçante. “Il ne détestait pas ses adversaires. Il voulait leur bien. C’est là que je suis en désaccord avec lui. Je déteste mon adversaire et je ne veux pas son bien. Désolé Erika!”
Ces derniers temps, il s’en est pris vertement aux médias qui le critiquent, a annoncé une vague de répressions contre la gauche radicale et pris le sentier de la guerre culturelle. Dans son dernier ouvrage, l’académicien Bruno Colmant évoque un régime “fasciste” et met en garde contre une dérive “paramilitaire” des Etats-Unis. La garde nationale et l’armée ont déjà été déployées dans plusieurs villes symboliques.
Musk et le visa controversé
L’image forte de cette cérémonie d’hommage à Charlie Kirk, c’est aussi l’ensemble de la garde rapprochée de Donald Trump réunie derrière une vitre blindée, depuis sa famille, son vice-président J.D. Vance et jusqu’à un certain… Elon Musk. La présence du milliardaire et la mise en scène de sa conversation avec le président ont évidemment marqué les esprits.
S’agit-il d’une réconciliation en bonne et due forme, après les mots très durs et les menaces réciproques faites par les deux hommes? La Maison Blanche a, en tout cas, diffusé une photo de la poignée de mains très amicale entre les deux hommes. “Pour Charlie…”. Oubliées les injures et le menace de Musk de créer son “parti de l’Amérique”?
Dans cette ère de confusion et de violence verbale, il ne faut jamais rien exclure. Les deux hommes ont toutefois dû parler d’un autre sujet brûlant qui agite la Silicon Valley: le visa à 100.000 dollars.
En annonçant une taxe de 100.000 dollars aux visas H-1B destinés aux travailleurs étrangers qualifiés, Donald Trump a attaqué frontalement les Indiens qui en bénéficient plus que tous les autres, mais il a également semé un vent de panique au sein des géants de la Tech qui ont besoin de leur savoir-faire. Au risque de tarir leur élan.
“H-1B rend l’Amérique forte”, affirmait Elon Musk en 2024, associant le nom de cette porte d’entrée au slogan Maga. Selon des données de juin 2025, la plupart des grandes entreprises américains employaient des milliers de bénéficiaires de ce visa, de Amazon en tête à Microsoft, Meta, Google… sans oublier Tesla ou Space X.
Lors de leur discussion derrière la vitre blindée, Donald Trump et Elon Musk n’ont pas pu ne pas en parler. Même si le combat contre la gauche radicale semble avoir réuni à nouveau les deux hommes dans une colère commune.
Cela augure-t-il d’un nouveau revirement dont Donald Trump a également le secret, derrière ses allures martiales?