Mais qui arrêtera le président russe? De nouvelle frappes ont sérieusement endommagé la mission européenne à Kiev. L’Europe “ne se laissera pas intimider”. Quelques jours après un missile sur des intérêts américains, les provocations se poursuivent. Selon des experts, si on ne se dresse pas face à lui, le pire est possible.
Les pourparlers de paix entamés en Alaska et prolongés à la Maison Blanche semblent bien loin. Chaque jour qui passe, la Russie renoue avec des attaques sanglantes et massives sur l’Ukraine, battant les records de drones et de missiles.
La nuit dernière, Kiev a, une nouvelle fois, été prise pour cible. Au moins 14 personnes, dont trois enfants, ont été tuées, lors d’une des plus importantes attaques aériennes russes contre l’Ukraine. 629 drones et missiles ont été tirés.
La Russie “choisit de continuer de tuer plutôt que de mettre fin à la guerre“, dénonce le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. “Cela veut dire que la Russie n’a toujours pas peur des conséquences”, a-t-il ajouté, notant que tous les ultimatums lancés au Kremlin pour mettre fin au conflit avaient été sans effet.
L’Europe prise pour cible
Cette fois, l’Union européenne est clairement dans le viseur.
Le bâtiment de la mission de l’Union européenne à Kiev a été endommagé par une frappe russe “délibérée”, a par ailleurs annoncé le président du Conseil européen, Antonio Costa, promettant que l’UE ne se laisserait “pas intimider”.
La présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, a également appelé la Russie à “cesser immédiatement ses attaques aveugles contre les infrastructures civiles et participer aux négociations en vue d’une paix juste et durable”.
Est-ce un hasard? La frappe survient au lendemain d’une visite en Moldavie, voisine de l’Ukraine, des dirigeants européens Emmanuel Macron, Donald Tusk et Friedrich Merz. L’occasion était le 34e anniversaire de l’indépendance de cette ancienne république soviétique.
“La porte de l’Union européenne est ouverte” à la Moldavie, a souligné à cette occasion le chancelier allemand Friedrich Merz.
S’exprimant dans le même sens, le président français, Emmanuel Macron, a grincé: “La propagande du Kremlin nous explique que les Européens souhaitent prolonger la guerre et que l’Union européenne opprime les peuples. Ce sont des mensonges. Contrairement à la Russie, l’Union européenne ne menace personne et elle respecte la souveraineté de chacun.”
“La France condamne avec la plus grande fermeté ces attaques insensées d’une grande cruauté”, a réagit le président français après les frappes de cette nuit.
Trump tourné en ridicule
Alors que Donald Trump avait donné quinze jours pour une avancée dans les pourparlers de paix et un sommet Poutine – Zelensky, le président russe ne cesse d’envoyer des sigaux de défiance.
La semaine passée, une entreprise américaine avait même été prise pour cible.
Si Donald Trump a bien affirmé qu’il avait intérêt à être “très content” à la fin de cette quinzaine, il n’a esquissé jusqu’ici aucune menace de sanction concrète contre Moscou. Au contraire, tout indique que les deux chefs d’Etat pointent du doigt les responsabilité ukrainienne et européenne.
Depuis plusieurs jours, des experts mettent en garde contre le risque d’une nouvelle provocation de Vladmimir Poutine contre l’Occident. La Moldavie fait partie des pays potentiellement menacés avec les Etats baltes. Et elle ne fait partie ni de l’Otan, ni de l’Union européenne…