Le gouvernement fédéral a trouvé lundi soir en comité restreint un accord sur la position belge à propos du conflit israélo-palestinien et la situation dans la bande de Gaza.
L’accord porte notamment sur l’action humanitaire en faveur de la population civile. Les différents départements belges compétents sont chargés de travailler sur la possibilité d’aides supplémentaires, y compris un pont aérien et la prise en charge d’enfants malades ou blessés, a-t-on appris auprès du ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot.
Mardi, les ministres des Affaires étrangères des 27 Etats membres de l’UE se retrouvent à Bruxelles. Parmi les sujets à l’ordre du jour, figure la situation au Proche-Orient.
Accord UE-Israël
Le chef de la diplomatie a obtenu un mandat pour soutenir aux côtés d’autres pays européens la demande de l’examen de l’article 2 de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, relatif au respect des droits de l’homme, dont les conclusions pourraient déboucher sur une éventuelle suspension dudit accord.
“J’ai le sentiment personnel que la violation des droits humains ne fait aucun doute. Le gouvernement ne veut toutefois pas préempter à ce stade des conclusions de l’analyse de la Commission. Mais la première étape va être soutenue”, a expliqué M. Prévot à l’Agence Belga.
Le ministre proposera aussi clairement que des sanctions européennes soient prises à l’égard de colons violents, de responsables du Hamas et de leaders politiques et militaires des deux camps en écho aux exactions commises.
Reconnaissance de la Palestine
Autre point: l’initiative franco-saoudienne qui se traduira par une conférence internationale le mois prochain à New York. Le soutien au processus pour “cheminer” vers la reconnaissance de la Palestine et une solution à deux États est clairement affirmé, en ligne avec la résolution récente finalisée par la majorité à la Chambre, a encore indiqué M. Prévot.
“Je suis satisfait que ces étapes aient été franchies pour hausser le ton sur la scène internationale et s’inscrire dans les démarches de sanctions progressives que beaucoup d’autres États membres envisagent ou initient. L’horreur de la situation de terrain ne pouvait plus se satisfaire de déclarations. Les actions diplomatiques ou opérationnelles arrêtées en ‘kern’ lundi soir ouvrent de nouvelles perspectives et permettent à la Belgique de conserver sa crédibilité comme défenseur constant du droit international, notamment humanitaire. Ce sont des signaux clairs”, a-t-il affirmé.
Reprise de l’aide humanitaire
La Belgique se joindra par ailleurs à la déclaration conjointe de la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne appelant non seulement à la reprise immédiate de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et du travail des Nations Unies et des organisations humanitaires, mais aussi à la libération des otages encore détenus par le Hamas.
A l’échelon intra-belge, le ministre tiendra une réunion avec les Régions et différents services, dont les douanes, afin de faire le point sur la situation en matière d’exportation d’armes vers Israël, en particulier sur le transit via la Belgique.
Le Conseil d’Etat a annulé récemment un arrêté wallon interdisant le transit sans transbordement après un recours de la compagnie aérienne israélienne Challenge installée à Bierset.