La N-VA pourrait soutenir la reconnaissance de l’Etat palestinien, mais sans le Hamas


La nouvelle présidente du parti nationaliste, Valerie Van Peel, pourrait soutenir une initiative du président français, Emmanuel Macron. Le Premier ministre a modifié sa vision après une rencontre avec ce dernier. Mais il fixe ses conditions, notamment une Autorité palestinienne “crédible”. De quoi forger un consensus au sein de l’Arizona fédérale, MR compris?
Le gouvernement De Wever se divise au sujet d’une reconnaissance de l’Etat de Palestine. Vooruit, le CD&V et les Engagés ont affirmé leur engagement en ce sens, dénonçant par ailleurs un “génocide” ou un “risque de génocide” dans la bande de Gaza.
Pour l’instant, il n’y a pas de consensus en ce sens au sein de la majorité, confirme Bart De Wever, même si un projet de résolution serait en voie de rédaction. La N-VA et le MR étaient plus réticents à décider d’une telle reconnaissance, mais cela pourrait changer.
Le parti nationaliste flamand semble changer de discours et le Premier ministre lui-même explique comment son regard est désormais plus nuancé.
Une initiative française
Valerie Van Peel, nouvelle présidente de la N-VA, s’est prononcée en faveur d’une formule à deux Etats, ce mercredi 7 mai, et reconnaît que son parti pourrait s’inscrire dans la philosophie de l’initiative qui serait prise en juin par la France et l’Arabie Saoudite.
La présidente de la N-VA ne sait pas encore précisément ce qui sera sur la table en juin, mais “il est clair que l’on veut envisager une solution à deux États, avec des conditions telles que le démantèlement du Hamas et la libération des otages“, a-t-elle déclaré. Toutefois, des résultats ne sont possibles qu’avec le soutien du monde arabe et une pression de l’Europe en tant que bloc, ajoute-t-elle, mettant donc comme condition un soutien large.
Le MR sera-t-il isolé? Jusqu’ici, son président, Georges-Louis Bouchez, est le plus ferme dans sa réticence à parler de “génocide” et dans son soutien à Israël. Mais les lignes pourraient bouger.
Le virage nuancé de De Wever
Le Premier ministre, Bart De Wever, a quant à lui évolué. Fervent soutien d’Israël, il reconnaît avoir nuancé son regard après une discussion récente avec Emmanuel Macron.
“L’initiative de Macron a au moins le mérite d’essayer d’apporter une solution durable à la table des négociations”, a-t-il déclaré là l’occasion d’un podcast diffusé par HLN. Le Premier ministre a ajouté: “Personne ne supporte les images d’enfants décharnés dans un lit, privés d’aide humanitaire. La souffrance doit cesser”.
Le Premier ministre ne souhaite toutefois pas une reconnaissance inconditionnelle: “Le Hamas doit disparaître complètement de la scène. Dans le même temps, il doit y avoir une Autorité palestinienne crédible, il doit y avoir un accord sur quel territoire revient à qui, et Israël doit recevoir des garanties de sécurité.”
Voilà une ligne plus claire que le MR, lui aussi, pourrait endosser. Et qui pourrait forger un consensus au sein de l’Arizona?
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