La Belgique fait du sur-place dans l’indice mondial de l’innovation
La Suisse est l’économie la plus innovante du monde pour la 14e année consécutive. La Belgique reste, elle, à la 23e place du classement de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), une agence de l’Onu.
La Suède est à nouveau en deuxième position et les États-Unis restent sur la troisième marche du podium. Derrière, Singapour gagne une place, au détriment du Royaume-Uni, qui ferme désormais le top cinq.
Dans le top 10, la Corée du Sud est le pays qui a le plus progressé, passant du dixième rang au sixième. Ce pays asiatique doit cette ascension non seulement à ses dépenses élevées en recherche et développement, mais aussi, par exemple, à l’innovation culturelle telle que la K-Pop, un genre musical coréen populaire, explique Darren Tang, directeur général de l’OMPI. L’ascension de la Corée du Sud s’est faite au détriment d’une série de pays européens qui se situent chacun un échelon plus bas: la Finlande (7e), les Pays-Bas (8e), l’Allemagne (9e) et le Danemark (10e).
La Belgique 23e
À la 23e place, la Belgique n’est que le 15e pays du Vieux Continent et est précédée par la France, l’Estonie, l’Autriche, la Norvège, l’Islande, le Luxembourg et l’Irlande. Elle devance par contre l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, la Pologne et plusieurs autres États membres d’Europe de l’Est.
Les points forts de la Belgique sont les dépenses en R&D, le nombre de chercheurs, les dépenses en logiciels, les entreprises proposant des formations, le nombre d’années d’études, les femmes hautement qualifiées sur le lieu de travail et l’emploi à forte intensité de connaissances. Parmi les points faibles, l’OMPI cite notamment les flux nets d’investissements directs étrangers, le nombre de diplômés techniques de l’enseignement supérieur, “l’e-participation” et la croissance de la productivité du travail.
La plus forte croissance
Le classement de l’agence onusienne inclut également la Chine, la Turquie, l’Inde, le Vietnam et les Philippines parmi les pays qui ont connu la plus forte croissance au cours de la dernière décennie.
L’OMPI établit son classement sur base de 78 indicateurs, tels que le climat entrepreneurial, l’éducation et la recherche ou le design industriel. Dans cette édition, l’organisation détecte d’ailleurs des “nuages sombres” en matière de dépenses en innovation. Il s’agit notamment du capital-risque, des dépenses de R&D et d’autres indicateurs d’investissement. Le nombre de brevets déposés a ainsi diminué pour la première fois depuis 2009 (moins 1,3%).
“En 2023, nous avons constaté une baisse des dépenses de recherche et développement, un recul des publications scientifiques et une baisse des investissements en capital-risque jusqu’aux niveaux d’avant la pandémie“, a illustré Darren Tan.