Kamala Harris, soutenue par un nombre suffisant de délégués démocrates: “Nous allons gagner”
La vice-présidente, adoubée par Joe Biden après son retrait, reçoit un appui suffisant dans son camp pour affronter Donald Trump en novembre. Dans son premier discours, elle a placé l’avortement au coeur de sa campagne.
L’information est tombée ce mardi matin à 4h, heure belge, sur CNN: Kamala Harris est soutenue par suffisamment de délégués démocrates pour être désignée candidate du parti démocrate aux élections américaines. Elle devrait bel et bien affronter Donald Trump, le 5 novembre prochain.
Selon l’agence Associated Press, qui a confirmé l’information, la vice-présidente américaine peut compter sur l’aval de déjà 2.579 délégués. Elle obtient donc l’appui de plus de 1.976 délégués démocrates nécessaires sur quelque 4.000. Toutefois, cela ne signifie pas qu’elle obtient déjà formellement leur vote, ce qui aura lieu entre le 1er et le 7 août, selon les autorités du parti démocrate américain.
Kamala Harris s’est dite lundi soir “fière d’avoir acquis le large soutien nécessaire pour devenir la candidate du parti” démocrate en remplacement de Joe Biden. “J’ai hâte de pouvoir bientôt accepter formellement cette nomination”, a-t-elle ajouté dans son communiqué.
L’avorteent au coeur de sa campagne
Avant cela, la vice-présidente s’était exprimée pour la première fois en public, depuis la décision du président Joe Biden de se retirer de la campagne. Elle a exprimé son ambition: “Nous allons gagner”.
Kamala Harris va notamment placer l’avortement au coeur de sa campagne, un dossier qui pourrait nuire au candidat républicain auprès de l’électorat féminin, notamment. “Nous allons nous battre pour le droit à disposer de son corps, en sachant très bien que si Trump en a l’occasion, il promulguera une interdiction de l’avortement dans chacun des Etats”, a affirmé la candidat démocrate.
Propulsée dans la course à la Maison Blanche avec le retrait de Joe Biden dimanche, Kamala Harris a reconnu lundi que la campagne avait fait l’effet de “montagnes russes”. “Je sais que (…) nous sommes tous remplis de tant de sentiments mitigés à ce sujet. J’adore Joe Biden”, a-t-elle lancé depuis le siège de la campagne à Wilmington. L’ancienne procueur a également affirmé que Donald Trump était un “prédateur” et un “escroc”.
Avant son discours, c’est un Joe Biden avec une voix encore enrouée par le Covid-19 qui a pris la parole, au téléphone depuis sa maison de vacances. “C’est la meilleure”, a martelé le président, affirmant encore que sa décision de se retirer était la “bonne.” Le retrait de Joe Biden a aussi rapporté gros aux démocrates, avec une collecte de fonds de 81 millions de dollars en 24 heures, un montant record venant de petits donateurs.
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