Japon : la menace de tsunami “largement écartée”, mais 30 morts et des dégâts matériels à déplorer

Le premier ministre du Japon, Fumio Kishida. (Photo by STR/JIJI Press/AFP via Getty Images)

La menace de tsunami liée aux puissants séismes qui ont frappé le centre du Japon lundi est “largement écartée”, a déclaré le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique, basé à Hawaï. Le lendemain, 30 morts sont dénombrés.

Le bilan humain du puissant séisme survenu lundi dans le centre du Japon a grimpé à 30 morts, ont annoncé mardi les autorités du département d’Ishikawa, épicentre de ce tremblement de terre qui a été suivi de nombreuses autres secousses.

La moitié des décès ont été enregistrés dans le port de Wajima, dans la péninsule de Noto, à la pointe nord du département d’Ishikawa, ont ajouté les autorités locales, qui ont aussi signalé 14 blessés graves et “beaucoup” de blessés légers.

Alerte au tsunami écartée

Des vagues de 1,2 mètre de haut ont touché le port de Wajima, dans la péninsule de Noto à la pointe nord du département d’Ishikawa (centre) à 16h21 (07h21 GMT), selon l’agence météorologique nippone JMA, qui a prévenu que des vagues pouvant atteindre jusqu’à cinq mètres de haut étaient possibles. Les habitants ont été évacués vers les hauteurs.

En Russie aussi, des alertes au tsunami ont été émises.

Mais celles d’1,2 mètre resteront finalement les plus hautes : plus tard dans la journée, le risque de tsunami n’était plus d’application. “La menace de tsunami est désormais largement écartée”, a déclaré le Cntre d’alerte aux tsunamis.

Tremblement de terre

La JMA a comptabilisé plus de 50 séismes de magnitude égale ou supérieure à 3,2 en l’espace de quatre heures dans la péninsule de Noto, au nord du département d’Ishikawa, qui borde la mer du Japon.

Le plus important d’entre eux est survenu à 16h10 (07h10 GMT) à la pointe nord-est de la péninsule. Initialement annoncé à 7,4, sa magnitude a rapidement été révisée en hausse : 7,5 selon l’Institut de géophysique américain USGS, 7,6 selon la JMA.

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où les séismes sont les plus fréquents au monde.

L’archipel applique en conséquence des normes de construction extrêmement strictes, de sorte que les bâtiments résistent généralement à de puissants séismes, et les habitants sont rompus à ce genre de situations, à laquelle ils se préparent régulièrement.

Dégâts

Les dégâts causés directement par les séismes étaient importants, en particulier sur des maisons anciennes, généralement bâties en bois.

Le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi a dit avoir eu connaissance de “six cas” de personnes se trouvant dans des bâtiments effondrés dans le département d’Ishikawa.

Des images de la télévision japonaise montraient par ailleurs un important incendie dévastant plusieurs bâtiments à Wajima.

Environ 33.500 foyers ont été privés d’électricité dans les trois départements japonais d’Ishikawa, Toyama et Niigata, tous situés au bord de la mer du Japon, selon des fournisseurs locaux d’électricité.

Plusieurs autoroutes proches des épicentres ont été fermées à la circulation et le trafic des trains à grande vitesse (shinkansen) entre Tokyo et Ishikawa était également interrompu, a annoncé Japan Railways.

Nucléaire

Le gouvernement japonais a indiqué de son côté qu’aucune anomalie n’est signalée pour le moment dans les centrales nucléaires japonaises après la série de séismes.

“Il a été confirmé qu’il n’y avait pas d’anomalies dans la centrale nucléaire de Shika (située dans le département d’Ishikawa, NDLR) et sur d’autres sites pour le moment”, a déclaré le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi.

Le Japon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami géant en mars 2011 sur les côtes nord-est du pays, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.
Ce désastre avait aussi entraîné l’accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986.

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