Et si la France était amputée comme l’Ukraine? Et si des chars arrivaient à Bruxelles?

Une carte représentant les territoires français qui seraient amputés si la situation était similaire à la guerre en Ukraine.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Nous ne sommes plus en paix, même si nous ne sommes pas encore en guerre: voilà l’avis du chef d’Etat-major belge. En attendant, certains posent la question de savoir ce que serait une France occupée comme l’Ukraine, carte choquante à l’appui. Ou évoquent l’improbable (?) possibilité d’une arrivée russe dans nos pays.

Nous ne sommes plus en paix, mais pas encore en guerre. Voilà le sentiment exprimé par le patron de la Défense belge, Frederik Vansina, dans La Libre. “Je vais citer le CEO du port d’Anvers, Jacques Vandermeiren, qui l’a bien résumé, dit-il. ‘On n’est pas encore en temps de guerre mais on n’est plus en temps de paix. On est quelque part au milieu’. Quand on voit les attaques russes, on peut se dire qu’on n’est plus en temps de paix.”

Alors que l’on évoque ouvertement une “menace existentielle” russe sur l’Europe, pour reprendre les termes du président français Emmanuel Macron, il tempère: “Je vais rassurer la population. Il n’y a pas de danger immédiat de voir des chars à Bruxelles. (…) On doit se préparer et être beaucoup plus fort, que ce soit en Belgique ou en Europe pour dissuader un adversaire potentiel de nous attaquer. Nous avons quelques années pour le faire.”

Et de louer l’investissement prévu dans le défense par le nouveau gouvernement Arizona.

La carte de France qui heurte

Pas de chars à Bruxelles… Ceci dit, les négociations directes en Etats-Unis et Russie sont susceptibles de fragiliser la sécurité européenne. L’OTAN pourrait bien, à nouveau, être en “mort clinique” comme le disait le président français, lors du premier mandat de Donald Trump.

Très concrètement, les pays baltes pourraient être lâchés avec une volonté de retirer les troupes de l’OTAN. Le flanc est de l’Europe est à risque. Quant à l’Ukraine, il semble garanti qu’elle sera amputée, peut-être d’un cinquième de territoire, conquis aujourd’hui par Moscou. Voilà qui a de quoi choquer.

Une carte de la France circulait ces derniers jours sur le plateau de LCI, représentant le territoire national amputé d’un cinquième comme c’est le cas pour l’Ukraine. Elle a donné lieu à de vifs débats entre les partisans de Trump, plaidant pour une paix “réaliste” avec consessions territoriales, et les soutiens de l’Ukraine.

Seriez-vous prêt à abandonner la Bretagne, la Normandie, l’Île-De-France, les Hauts-de-France?“, ont demandé ces derniers.

Voilà qui est révélateur de l’état du débat en Europe, malgré tout, avec une inquiétude qui monte. Et voilà aussi qui illustre le renoncement attendu: pendant trois ans, les chefs d’Etat européens ont défendu mordicus qu’ils défendraient jusqu’au bout l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

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