Enquête antidumping chinoise sur des produits chimiques, notamment issus de l’UE
Dans le cadre de la guerre commerciale entre la Chine et les pays occidentaux, Pékin enquête désormais sur les droits de douane appliqués aux importations de produits chimiques utilisés notamment dans l’industrie automobile. Le ministère chinois du Commerce a en effet ouvert une enquête antidumping sur les produits chimiques importés en Chine par l’Union européenne, les États-Unis, le Japon et Taïwan.
Une communication du ministère fait référence au polyoxyméthylène, un produit chimique qui peut remplacer partiellement le cuivre, le zinc, l’étain, le plomb et d’autres métaux. Il est utilisé, entre autres, dans les pièces automobiles, les appareils électriques et les machines industrielles. Avec cette enquête, Pékin veut maintenant savoir si le produit est vendu à un prix inférieur au prix de production, en violation des règles du commerce international. L’enquête, qui porte sur les importations effectuées en 2023, doit être achevée dans l’année, mais “dans des circonstances particulières”, elle peut être prolongée de six mois. Cette démarche est largement considérée comme une réponse à la récente décision du président américain Joe Biden d’augmenter fortement les droits d’importation sur les voitures électriques, les cellules solaires et les puces. Pour les voitures électriques, les droits passent de 25% à 100%. L’Union européenne étudie toujours la mesure dans laquelle la Chine fausse le marché des voitures électriques et n’a pas encore décidé d’imposer ou non des droits de douane punitifs.